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Commémoration à Rabat du 81ème anniversaire du soulèvement populaire de janvier 1944
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Laâyoune-Sakia El Hamra: Forte mobilisation pour réussir la campagne nationale de vaccination
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Coopération Maroco-Allemande-Danoise : Lancement d'un projet dans le domaine de l'eau au profit des populations des zones impactées par le séisme d'Al Haouz
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La RN n°16 reliant Jebha et Al Hoceima coupée au niveau de la commune de Mtioua à cause d’un glissement de Terrain
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Les lauréats de la 6ème édition du "Prix de l'enseignant de l'année 2024" récompensés
Placée sous le thème : «Grossesses non désirées: mieux connaître pour mieux prévenir», cette initiative vient à point nommé souligner l’engagement de l’association pour l’amélioration de la santé de la femme en général. Une problématique dont elle a fait son cheval de bataille depuis sa création. Et pour cause, les chiffres disponibles sont fort alarmants. En effet, le Maroc compte plus d’un millier de grossesses non désirées par jour qui débouchent sur quelque 600 à 800 IVG. Le maître mot est donc la sensibilisation encore et toujours. «Parler de sexualité sans tabou est une obligation. Permettre une information précise sur la grossesse non désirée est une urgence. Et dans une certaine mesure, garantir l’accès à l’avortement à celles qui ne désirent pas la poursuivre est un droit », souligne encore Pr Chraibi et d’ajouter : « Les coûts directs et indirects des grossesses non désirées traduits notamment par leurs poids médico-sanitaires (accouchement à risque élevé, faible poids de naissance du nouveau-né, risque d'avortement provoqué…) et socioéconomique (abandon d'enfant, infanticide, délinquance…) doivent nous inciter tous à repenser nos perceptions de cette problématique et les comportements qui en découlent». Malheureusement une grossesse non désirée, ça n’arrive pas qu’aux autres. Il suffit juste d’une pilule oubliée, d’un préservatif qui a craqué, d’une mauvaise rencontre débouchant sur un viol…des situations auxquelles bon nombre de femmes sont exposées. Il faut alors savoir réagir. Ce à quoi s’attelle cette campagne en mettant l’accent sur la contraception d’urgence ou la pilule du lendemain qui constitue une alternative à l’avortement clandestin. Mais encore faut-il que les Marocaines la connaissent. Elles ne seraient que 10%, d’après Pr Chraibi. Avec la contraception d’urgence, les femmes ont en effet cinq jours pour agir en cas de rapport mal ou pas protégé et se prémunir contre les graves répercussions d’une grossesse non planifiée. On voit donc à quel point l’éducation sexuelle est négligée, voire inexistante dans la sphère familiale, mais aussi, et surtout dans les établissements scolaires. Ce qui fait dire encore au professeur Chraibi :« Mais au-delà de la sensibilisation biomédicale et psychologique que nous visons à travers notre campagne de sensibilisation et de prévention des grossesses non désirées, c’est à l’éducation sexuelle de nos citoyens et citoyennes que nous aspirons. Une éducation dont la base est le développement d’une certaine culture en concert avec toutes les parties concernées par la question, et fondée, entre autres, sur un équilibre harmonieux entre la garantie des droits fondamentaux des femmes et nos spécificités arabo-islamiques».