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En pénétrant dans les dortoirs où logent les 130 enfants de différents âges, on est écoeuré par l’odeur nauséabonde. Les bonnes femmes qui les encadrent sont épuisées à force de chercher plusieurs seaux d’eau chez les voisins, sans pouvoir répondre aux besoins des résidents.
Les installations frigorifiques, faute d’entretien, étaient hors service avant l’initiative louable de l’une des responsables qui, craignant pour la santé des enfants, a pris sur elle d’avancer le montant de 3.000 dirhams pour payer les frais de réparation et éviter aux enfants de consommer des produits avariés.
A peine le personnel a-t-il repris le travail que la situation prend une tournure catastrophique cette fois.
Rappelons que certains membres du personnel nous ont expliqué que leurs salaires avaient été bloqués depuis 4 mois, pour des raisons qu’ils ignorent. Au mois de février dernier, la wilaya avait dépêché des agents pour leur verser ces salaires, après une semaine de grève provoquant des malades parmi les locataires du centre et leur évacuation d’urgence à l’hôpital régional.
Lors de la grève du mois de février, la direction de la Ligue avait publié un communiqué dénonçant ces agissements perpétrés, nous dit-on, sur instruction du wali de la région qui avait envoyé une mission d’inspection. Celle-ci avait dressé un rapport détaillé sur la situation de la section. Lequel rapport avait établi que les fonds destinés à cette section (130 internes) et qui avoisinaient les 4 millions de dirhams par mois étaient en deçà des besoins, recommandant de les porter à 6 millions de dirhams par mois.
Tant que la situation concernait uniquement le personnel, cela pouvait être supportable, mais quand il s’agit de dizaines d’enfants et de leur santé, il n’est plus permis de tergiverser. Il est temps de résoudre, et de façon définitive, cette situation qui risque de perdurer.