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Gardiens, leurs mains ont eu la parole

Mardi 15 Juillet 2014

Gardiens, leurs mains ont eu la parole
Le Brésil, patrie des Garrincha, Pelé, Ronaldo, Ronaldinho, a paradoxalement été une terre sacrée pour les gardiens au Mondial-2014, avec les exploits d'Ochoa, Navas, Howard, Romero et Neuer, ce dernier remportant logiquement le Gant d'Or du tournoi.
Neuer, le mur de Munich
L'Allemagne est sacrée grâce à ses buteurs - Miroslav Klose, Thomas Müller, Toni Kroos et... Mario Götze - mais aussi grâce au mur du Bayern Munich, Manuel Neuer, qui a logiquement hérité du Gant d'Or, trophée du meilleur gardien du Mondial. Le grand blond (1,93 m), âgé de 28 ans, sait tout faire. Il faut le revoir sortir en mode libéro dans les pieds des attaquants de l'Algérie en 8e de finale: du grand art, qui lui a valu des comparaisons flatteuses en Allemagne avec la légende du poste de dernier défenseur, Franz Beckenbauer. En quart de finale, face à la France, sa défense était stabilisée et il n'a pas eu à sortir loin de ses buts. Il est resté sur sa ligne et a tout arrêté, remportant la dernière bataille de la guerre des nerfs à l'ultime seconde face à Karim Benzema. En finale, il n'a pas eu grand-chose à faire contre des Argentins maladroits. Mais il a montré qu'il n'était pas qu'un gendre idéal, avec un "tampon" limite sur Gonzalo Higuain. Le talent, il l'a. Le jeu dur, il connaît aussi. 
Romero, le paradoxe 
Sergio Romero n'a pratiquement pas joué avec Monaco la saison passée où il fut remplaçant. Neuf matches toutes compétitions confondues: une misère. Mais Alejandro Sabella, coach de l'Albiceleste, lui a pourtant maintenu sa confiance. A raison. Cette solide carcasse (1,92 m) de 27 ans fut le héros de la séance de tirs au but contre les Pays-Bas en demi-finale, mettant en échec Ron Vlaar, et excusez du peu, Wesley Sneijder. En finale, il n'a rien pu faire contre Mario Götze, auteur du but de la victoire allemande (1-0 a.p.).
Ochoa, le nouveau Gordon Banks
Mondial au Mexique, 1970. Pelé s'élève au second poteau sur un centre aérien, sa balle rebondit au sol, les spectateurs se lèvent déjà pour applaudir un but... annihilé par la détente incroyable de Gordon Banks, le gardien de l'Angleterre. Mondial au Brésil, 2014. Neymar, formé à Santos, "le" club de Pelé, s'élève au second poteau sur un centre aérien, les maillots jaunes sont déjà debout dans les tribunes, mais Guillermo Ochoa se détend et détourne. Les deux actions sont pratiquement des copies conformes, sauf que la balle de Neymar ne touche pas le sol. Quelle trajectoire pour Ochoa, qui jouait dans l'anonymat d'Ajaccio -relégué en 2e division à l'issue de la saison- en France. Il devrait enfiler ses gants dans un club plus huppé la saison prochaine. 
Navas, le trésor 
du Costa Rica
A quoi reconnaît-on un grand gardien ? Quand l'adversaire éliminé en 8e de finale d'un Mondial lui tresse des lauriers, par exemple. "Il a été le grand homme de la soirée. Il a évité trois ou quatre buts sur des occasions très franches. Il a été la star. Sans lui, le résultat aurait été différent", a ainsi reconnu le sélectionneur portugais de la Grèce, Fernando Santos, éliminé en 8e de finale. Ce "il", c'est le gardien du Costa Rica, Keylor Navas, qui appartient au Levante, le deuxième club de Valence. Après avoir brillé tout au long d'un match où les "Ticos" évoluèrent en infériorité numérique depuis l'heure de jeu, il a arrêté un ballon de Théofanis Gekas durant la séance des tirs au but (1-1 a.p.; 5 t.a.b à 3). Une copie parfaite.
Tim Howard, "Captain America"
Le gardien des Etats-Unis, Tim Howard, a fait entrer le "soccer" dans les foyers nord-américains avec un 8e de finale héroïque face à la Belgique. Les USA ont été éliminés (2-1 a.p.), mais le portier chauve et barbu a longtemps tout arrêté, comme s'il avait eu dans les gants le bouclier du "Captain America" de la célèbre BD. Des petits plaisantins aux Etats-Unis ont même changé la page Wikipedia du Secrétaire américain à la Défense en y mettant le nom du gardien d'Everton. 


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