Dans leur malheur, Tim Wiese et Frank Rost ont eu de la chance.
Le gardien du Werder Brême s'est blessé au genou droit en Ligue des champions la semaine dernière, mais contrairement à ce qu'il redoutait, il ne souffre pas d'une rupture des ligaments croisés.
Son absence durera une dizaine de jours, tout comme celle de Rost: le portier du HSV, s'est lui aussi blessé à un genou contre le Bayern Munich (0-0) il y a une semaine lors de son 405e match en Bundesliga et a évité l'opération.
Diego Benaglio non plus n'a pas eu à passer sur le billard, mais le gardien de l'équipe de Suisse et de Wolfsburg vit un début de saison 2010-11 difficile à l'image de son club, seulement 13e du Championnat d'Allemagne.
Perturbé par des douleurs aux adducteurs, il a manqué les deux derniers matches de Bundesliga des "Loups", ainsi que le 2e tour de la Coupe d'Allemagne mardi contre les amateurs du Victoria Hambourg.
Le Français Simon Pouplin, lui, doit prendre son mal en patience: opéré à la cheville droite, le portier habituel de Fribourg ne pourra reprendre la compétition qu'en janvier.
Tous ces gardiens ne sont pas des petites natures: ils évoluent simplement dans le Championnat le plus difficile pour leur corporation, celui qui, en Europe, les met le plus à contribution en nombre de tirs au but et de buts concédés.
La saison dernière, les gardiens de Bundesliga sont allés chercher le ballon dans leurs filets à 866 reprises, soit une moyenne de 2,83 buts par match. Depuis le coup d'envoi de l'exercice 2010-2011, cette moyenne est de 3,09 par match, contre 2,6 en Angleterre et Espagne.
Le Belge Logan Bailly sait plus qu'aucun autre de ses collègues que la Bundesliga a l'humeur encore plus offensive: le gardien de Mönchengladbach a encaissé 27 buts en neuf matches.
Son entraîneur a décidé de lui accorder une semaine de repos pour permettre au gardien de la sélection belge de "se vider la tête".
A Cologne, autre club coincé dans les profondeurs du classement, le Colombien Faryd Mondragon n'a toujours pas digéré de perdre sa place de titulaire avant le match de la 9e journée contre Hanovre (2-1).
Il refuse depuis de s'asseoir sur le banc des remplaçants et se compare à... Jésus Christ "trahi par les siens".
Les fanfaronnades de Mondragon pourraient faire sourire, mais l'Allemagne n'a pas oublié une tragédie survenue le 10 novembre 2009.
Dépressif-chronique, Robert Enke, indiscutable à Hanovre et en compétition pour garder les buts de l'Allemagne lors du Mondial-2010, s'est suicidé en se jetant sous un train. Pour le premier anniversaire de sa mort, les supporteurs d'Hanovre et les responsables de la Fédération allemande iront se recueillir sur sa tombe.