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Dans la navigation par satellite, une précision dans le temps est donc fondamentale. En effet, la localisation est basée sur une conversion du temps en distance, comme le rappelle Sciences et Avenir. Chaque satellite émet un signal indiquant sa localisation ainsi que le moment exact où ce signal est émis. Le signal voyageant à la vitesse de la lumière, il suffit de calculer le temps qui s'est écoulé entre son émission et sa réception pour en déduire la distance qu'il a parcourue.
En recoupant les informations de plusieurs satellites (minimum quatre) et en utilisant le principe de la triangulation, les utilisateurs peuvent être informés de leur position, de leur vitesse, des distances restant à parcourir, etc. Pour obtenir des informations fiables, les éléments de mesure doivent donc être ultra-précis.
Les quatre premiers satellites mis au point par Astrium ont une durée de vie programmée de 12 ans. Ils permettront de s’assurer du bon fonctionnement du système en orbite tout en permettant la mise en route de Galileo, prévue pour 2014 avant de s’étendre progressivement. "Galileo provient d'une volonté européenne d'indépendance en termes de positionnement vis-à-vis du GPS américain et GLONASS russe", explique Claude Audouy, responsable des opérations Galileo au CNES (Centre national d'études spatiales français).
Ce système, entièrement placé dans le domaine civil contrairement à ses rivaux qui utilisent des satellites sous contrôle militaire, a pu être financé à 100% par la Commission européenne (environ cinq milliards d'euros pour la première partie de la constellation). Il a également été mis en œuvre par l'ESA (agence spatiale européenne). Il devrait, à terme, offrir une meilleure couverture et une plus grande précision que ses concurrents, grâce à une constellation plus dense et une orbite plus élevée. Car, comme avec les phares pour les bateaux, plus le signal est élevé, plus il est visible.
Si le GPS possède 24 satellites (dont trois de secours) placés à 20.200 kilomètres d'altitude, Galileo prévoit d'en aligner 30 (dont trois de secours également) à 23.222 kilomètres. Ainsi, alors que le système américain affiche une précision de trois à huit mètres, le système européen promet une précision d’un mètre. "En effet, à 23.222 kilomètres d'altitude, les satellites Galileo disposeront d'un angle d'inclinaison plus élevé, très utile en ville" et qui leur permettra d'opérer dans des latitudes beaucoup plus importantes (entre -56 et +56 degrés), précise le CNES.
Par exemple, dans une ville comme Madrid, le taux de couverture actuel, parfois entravé par les bâtiments, ne dépasse pas 50%. Avec Galileo, il s’élèverait à 95%.