Hassan Darsi est né en 1961 à Casablanca. Après des études à l’Ecole supérieure des arts plastiques et visuels de Mons en Belgique, il a créé l’Association La Source du Lion qui organise depuis 1998 des manifestations d’art contemporain fondées sur des interventions dans l’espace public.
Convaincu du rôle de l’artiste dans la société, Hassan Darsi ne cesse d’investir des espaces publics. L’une de ses principales réalisations a consisté en la reconstitution d’une plateforme du parc de l’Hermitage qui était sinistré et dont une maquette est à l’origine de sa réhabilitation.
Plasticien atypique et inclassable, Hassan Darsi, qui vit et travaille à Casablanca, exploite plusieurs formes et matériaux, dont la photographie. En atteste la série intitulée « Portraits de famille » qu’il explore régulièrement avec des variantes.
Cela fait dix ans que Hassan Darsi poursuit un travail, consistant à couvrir des objets avec des bandes adhésives dorées. Dans « Mutations ordinaires », il s’attaque, pour la première fois, à la dorure de sujets en mouvement. Pour preuve, la série des vagues dorées, inspirée de la côte de Casablanca.
L’artiste a aussi doré la réplique en miniature d’un char, ayant servi dans la guerre du Golfe. Il a sciemment choisi un tank qui est marqué par l’impact des obus, qui porte en lui une mémoire, celle de la violence, des cris, des blessures, de la mort aussi.
Rarement l’échelle de la production d’une œuvre aura été posée avec autant d’acuité par Hassan Darsi que lors de cette exposition à la galerie d’art l’Atelier 21.