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Les frappes aériennes, contre des positions situées dans la localité de Cheikh Zouaid, font suite à la mort de 16 gardes-frontières égyptiens dimanche lors d'une attaque attribuée en partie à des activistes palestiniens.
Des témoins à Cheikh Zouaid, localité située à dix kilomètres de la bande de Gaza, ont déclaré à Reuters avoir vu deux avions militaires et entendu des explosions. D'autres témoins dans une zone proche ont dit avoir vu trois voitures touchées.
Les frappes ont eu lieu après des heurts entre des hommes armés et les forces de l'ordre à plusieurs points de contrôle dans la région du nord du Sinaï.
"Nous avons réussi à pénétrer dans le village d'Al Toumah, à tuer 20 terroristes et détruire trois véhicules blindés qui appartenaient à des terroristes. Les opérations se poursuivent", a indiqué à Reuters un commandant de l'armée dans la région.
A Arich et dans la ville voisine de Rafah, située à la frontière avec Israël et la Bande de Gaza, des hommes armés ont ouvert le feu sur plusieurs checkpoints, selon un journaliste de Reuters et selon les médias d'Etat égyptiens.
Trois policiers et un habitant ont été blessés lors de ces attaques, indique un communiqué du ministère égyptien de l'Intérieur.
La région désertique du Sinaï est de moins en moins contrôlée depuis la chute du président égyptien Hosni Moubarak il y a 18 mois et l'élection de son successeur, le Frère musulman Mohammed Morsi, dont la promesse de coopérer avec Israël en matière de sécurité reste à concrétiser.
L'un des points de contrôle attaqué mercredi a été attaqué 28 fois depuis le début du soulèvement en Egypte, selon l'agence de presse Mena.
L'armée a pris pour cible la localité de Cheikh Zouaid car cette dernière est passée sous le contrôle des bédouins depuis la chute de Moubarak et qu'elle vit principalement des profits tirés de la contrebande de produits transitant par un réseau de tunnels entre la Bande de Gaza et le Sinaï.
Cette opération militaire apparaît comme l'une des plus importantes menées par l'armée égyptienne dans cette zone désertique où les mouvements de troupes sont strictement fixés par les accords de paix de 1979 avec Israël.
Un haut responsable de la défense israélienne a dit voir dans cette opération militaire "la détermination du régime et de l'armée à régler un problème et à imposer l'ordre dans le Sinaï car cela relève de leur responsabilité".
"Il s'agit d'une question qui doit être traitée par les Egyptiens sur la base des informations dont ils disposent. S'ils ne se débarrassent pas de cette menace, ils (les islamistes) continueront à frapper", a jugé Amos Gilad.
Quelques heures après le début des heurts, des centaines de manifestants ont convergé vers Arich pour demander la protection de l'Etat en chantant "Dieu est grand".
La principale voie de circulation à Arich a été fermée par les autorités peu après le début des combats.
Mardi au Caire, les participants aux funérailles des 16 gardes tués dimanche n'ont pas caché leur mécontentement.
En réaction à l'attaque de dimanche, l'Egypte a commencé à fermer les tunnels qui la relient à la bande de Gaza. Ces tunnels sont utilisés pour passer clandestinement la frontière et pour la contrebande entre l'Egypte et le petit territoire côtier palestinien.
Un reporter de Reuters dans la ville frontière de Rafah a vu du matériel lourd acheminé à l'entrée des tunnels côté égyptien.