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En novembre 1890, un certain Marcel Proust, âgé de 19 ans, fait paraître son premier texte dans la revue Le Mensuel.
Jusqu’en septembre 1891, il donne au Mensuel onze textes, sous divers pseudonymes - Etoile filante, de Brabant, Fusain, Y, Bob, Pierre de Touche -, sous ses simples initiales (M. P.) et, une fois seulement, sous son nom Marcel Proust.
Ce sont des chroniques de mode, de la vie mondaine et culturelle, des commentaires d’expositions, le compte-rendu d’un recueil de poésie...
Le jeune dandy fait alors ses premiers pas dans les salons et l’univers parisien des arts et des lettres. Il y fourbit sa plume, s’encanaille au music hall, glisse un court poème, et publie deux récits.
Dans le premier, il évoque des “choses normandes”, les paysages de gazon et de mer qu’il ne cessera de revisiter dans la “Recherche du temps perdu”.
Dans l’autre, intitulé “Souvenir” il met en scène une certaine Odette qu’un narrateur encore anonyme a jadis aimée et dont il se souvient des années plus tard avec nostalgie.
Jérôme Prieur, écrivain, cinéaste, auteur de “Proust fantôme” (Gallimard), Prix Céleste décerné par un jury de proustiens, se penche dans la préface sur l’histoire et le contexte des premières incursions de Marcel dans un monde qui nourrira son oeuvre à venir.
(“Le Mensuel retrouvé” - Marcel Proust - Préface de Jérôme Prieur - Editions des Busclats - 160 p. - 15 euros)