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Les recherches se concentrent dans la partie sud de l’île, là où dans les années 50, P. Koeberlé, J. Dejacques, tous deux enseignants à Essaouira, et P. Cintas et A. Jodin ont effectué des fouilles remarquables qui ont attiré l’intérêt international. Les échantillons de fragments d’amphores phéniciennes étudiés donnent une idée sur l’économie et le commerce dont la part essentielle était tournée vers l’Espagne. Ces fouilles ont permis la découverte d’amphores grecques, de jattes, cruches, des lampes à huile et des petits flacons. Les analyses chimiques permettront de connaître leur contenu et leurs composants. De même, les fouilles archéologiques menées dans l’île de Mogador ont mis au jour plus d’une centaine de graffiti phéniciens inscrits sur différents types de vases céramiques (plats, lampes, cruches et amphores) datés des 7ème et 6ème siècles avant J-C.
Ces textes passent pour les plus anciens témoignages écrits connus jusqu’ici au Maroc et constituent la collection épigraphique la plus importante dans la Méditerranée occidentale, souligne un rapport de la délégation de la culture. Interprétés généralement comme des marques de propriété, ces textes, formés d’une à plusieurs lettres, comportent essentiellement des anthroponymes qui informent sur l’identité ethnique des marins et commerçants ayant fréquenté l’île. A côté des noms d’origine phénicienne comme Aheshmoun, Ba’alhilles et Magon, apparaissent quelques rares noms comme APSh et KMSh dont l’origine reste indéterminée.