On l’avait déjà remarqué lors de la septième journée au cours de laquelle les clubs ont porté des brassards noirs pour protester contre la fédé qui n’a pas tenu ses promesses au sujet des subventions allouées à ce secteur. Puis les contestataires sont sortis de l’ombre pour tenir une réunion le 06 Mai dernier au club Karama Lydec à Casablanca car c’est dans la métropole que les ficelles sont tirées par certains membres de la commission centrale du foot féminin. L’appel n’a pas été suivi par la majorité des clubs puisque seules sept équipes ont participé à cette rencontre.
Les absents ont dû prendre l’exemple sur la leçon d’une réunion semblable tenue au début de la saison dernière et où en dernière minute, les manipulateurs se sont retirés. De ce fait, plusieurs représentants de clubs ont été victimes de la colère de la fédé qui les a radiés à vie. Les organisateurs de cette réunion ont fait de même en annonçant dans une lettre au président de la fédération, la création d’un Groupement national de football féminin.
Selon les organisateurs, l’assemblée constitutive du GNFF est prévue pour le 16 mai prochain. Ils mettent ainsi la fédération et son nouveau président devant le fait accompli : soit appliquer le règlement et sanctionner les contestataires car il appartient à la fédération de créer le groupement en collaboration avec le ministère de tutelle ; soit laisser le navire des protestataires chavirer puisque sans la participation de la fédé et l’appui de tous les clubs dans une ambiance de dialogue et de responsabilité, le projet est voué à l’échec.
Par ailleurs, il semble que cette pression sur le nouveau président a d’autres objectifs non annoncés lorsqu’on sait que le nouveau projet, du président et de la nouvelle loi sur l’éducation physique préconise la création de ligues professionnelles et des directions au niveau de la FRMF en remplacement à l’actuel système des groupements : GNFEI et II et celui des amateurs. Il est nécessaire que le foot féminin en particulier et le foot en général se débarrassent d’un héritage qui n’a plus sa raison d’être si l’on veut aller de l’avant et développer ce secteur.