Et à la manière des dirigeants au masculin, la section féminine n'a subi aucun contrôle financier. L'anarchie totale y régnait puisque la subvention allouée à la section par le comité directeur était sous forme de chèque au nom de la présidence, ce qui est contraire aux règlements et loi en vigueur. Celle-ci stipule que l'argent doit être versé dans le compte de la section féminine et c'est la trésorière et la présidente qui signent les chèques des dépenses. Il n'en fut rien durant toute la saison. Ce qui a poussé la trésorière à adresser une lettre au gouverneur de la province de Khénifra et à bloquer le compte de l'équipe en attendant un audit.
Certains observateurs ont confirmé ces faits et ont précisé à " Libé " que c'est le vice-président et le secrétaire général qui sont à l'origine de ces manigances et que les autorités locales et judiciaires doivent intervenir pour arrêter cette mascarade. Les joueuses se plaignent également de leur situation matérielle et plusieurs d'entre elles envisagent d'évoluer ailleurs dans un climat plus sain. La section souffre aussi du vieillissement de l'ossature de l'équipe qui n'a pas été restructurée par le biais de la création de catégories de jeune.
Par ailleurs, les dirigeants actuels ont toujours refusé la fusion avec des équipes de la place qui disposent pourtant d'un effectif plus jeune et préparé à prendre la relève. C'est le contraire qui se fait en combattant ces jeunes équipes, les privant de subventions des conseils des élus ou celles des autorités pour des raisons personnelles et qui n'ont rien à voir avec le sport. En ce qui concerne le ministère de tutelle, c'est l'absence et le mutisme total.
On a l'impression que la délégation du ministère de la Jeunesse et des Sports a d'autres chats à fouetter et que le sport est le cadet de ses soucis. Tant il est vrai qu'à Khénifra, le schéma du super ministère de l'Intérieur est toujours à l'œuvre. A quand donc l'assemblée générale du CAK (section foot féminin) ? Même la présidente n'a pas de réponse à cette question, car les marionnettistes sont toujours derrière les rideaux.