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Le Dr Maslowski et ses collègues du Naval Postgraduate School de Monterey (Californie), qui avaient annoncé, en 2007, une probable fonte totale des glaces estivales de l’Arctique pour 2013, ont révisé leur copie : travaillant avec un nouveau modèle informatique, ils annoncent la date de… 2016. À plus ou moins 3 ans près. Le nouveau modèle est conçu pour reproduire les interactions du monde réel entre l'océan Arctique, l'atmosphère, la glace et les rivières apportant de l'eau douce dans la mer.
"Maintenant, nous essayons d'être plus systématiques, et nous avons développé un modèle climatique régional de l'Arctique qui est très similaire aux modèles climatiques mondiaux utilisés par les experts du Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat (GIEC) pour leurs évaluations", dit le Dr Maslowski.
"Mais 2019, c’est seulement dans 8 ans, et il y a d’autres modélisations donnant plutôt 2040/2050, et je pencherais toujours pour cela. Je serais extrêmement surpris si cela se produisait en 2013 ; je ne serais pas totalement surpris si c'était 2019", commente pour sa part le Dr Walt Meier, du Centre national américain de données sur la neige et la glace, à Boulder (Colorado).
Ces questions intéressent les gouvernements russe et canadien, qui envisagent les possibilités d'exploitation minière dans cette région, ainsi que l'armée américaine, inquiète de la perte, chaque été, d’une barrière naturelle au nord du pays. "Je ne veux pas être alarmiste, et ne cherche pas à dire 'nous savons l'avenir car nous avons une boule de cristal'. Mais nous essayons de faire réaliser aux décideurs (…) qu’il y a une chance pour que la banquise d'été ait disparu d'ici la fin de la décennie", conclut le Dr Maslowski.