-
Mise à jour de la Botola
-
Mondial-2024 de futsal: Les Lions de l’Atlas poursuivent leur progression
-
Etape de Rabat du Morocco Royal Tour de saut d'obstacles : L’équipe saoudienne remporte la Coupe des nations
-
Salon du cheval d'El Jadida: Un évènement incontournable dédié à la promotion de la filière équine et la valorisation du patrimoine immatériel
-
Mondial-2024 de futsal. Hicham Dguig: Nous avons confirmé notre rang mondial
Ce samedi 2 mai, deux équipes respectivement phare du football algérien et celui marocain avaient apparemment à se rencontrer dans un cadre strictement sportif. Et quant on y ajoute qu’il s’agissait des représentants de “pays frères” pour user d’un jargon officiel et, par là, forcément pompeux, on était en droit de nous attendre à un spectacle de haute facture, voire à une romance toute de rose vêtue. C’était sous-estimer le sous-développement qui colle à la gente footballistique et notamment quand ce sont des mentalités foncièrement arriérées qui y sévissent.
Le Raja de Casablanca et le Wifaq Sétif avaient pourtant disputé une première manche à Casablanca même. Il n’y a eu ni vainqueur ni vaincu. Ou plutôt si. C’était le sport qui en est sorti vainqueur. Joueurs des deux clans, dirigeants aussi, se sont quittés avec sourire et embrassade..
Restait la deuxième manche. On aspirait à un spectacle de meilleure qualité mais aussi au même fair-play.
C’était sans doute trop demander aux hôtes sétifois. Mais que l’on se garde de jeter l’opprobre sur le public local qui dans sa majorité est resté correct, encourageant son équipe dans les règles de l’art.
Comble de l’ironie, du désastre aussi, ce sont ceux censés veiller au bon déroulement de cette rencontre, somme toute sportive, et par là assurer la sécurité de tous les protagonistes, qui ont cherché à fausser les débats. A commencer par le président du Wifaq himself qui, au lieu de se caser en seigneur dans un fauteuil présidentiel de la tribune de presse, s’est improvisé en chef de milice proférant menaces et injures et donnant des ordres à quelques sbires du service ou à des forces de l’ordre qui ont une conception bien particulière de l’ordre.
Les témoignages de confrères ayant fait le déplacement sont ahurissants.
Ils se sont vus coincés dans ce qui devait leur servir de tribune de presse infectée, qui plus est, de non journalistes, de flics et autres indics surtout. Il nous a été donné de vivre la même chose dans la Tunisie de Ben Ali, alors Etat policier par excellence. Depuis bien de choses ont changé et, un peu partout dans le monde, sauf dans cette Algérie bien-aimée. Rien n’a changé sous un ciel dominé par une junte, se voulant, contre toute logique, sempiternelle.
Cela dit, le public du Raja est loin d’être composé de seuls enfants de chœur. Ici à Casa, il y a des accrocs aux fumigènes et autres psychotropes. Mais s’ils doivent user de mille et un subterfuges pour s’en procurer, à Sétif, ils ont eu « l’agréable » surprise d’avoir affaire à des marchands ayant pratiquement pignon sur rue. C’est à se demander s’il y a pilote à bord au sein de l’Algérie officielle. Il est tout, à propos, sauf drôle, ce responsable algérien, président de l’organisme algérien de la santé de son état, Mostafa Khiati, de son nom quand il ose ramener l’origine de toutes ces tonnes de drogue consommée sur le territoire du cher voisin de l’Est, à la seule « prodigalité » de son voisin de l’Ouest (Voir page.3).
Reste à dire que, quels que soient les dépassements ou l’ampleur de la bêtise d’un côté comme de l’autre, il faut savoir raison garder. Après tout, il ne s’agit pas plus que d’un match de football. Le Maroc et l’Algérie sont condamnés à s’entendre pour un destin commun. Et ce n’est sûrement pas un petit match de football qui va tout saborder.