A noter que les qualifiés au second acte du championnat sont les équipes classées premières de chaque poule auxquelles on a ajouté le meilleur second dans les trois groupes. Il s’agit du Raja de Casablanca qui s’est offert la première place au Nord, de Aïn Harrouda qui a occupé la pole position du Centre, du Club municipal de Laâyoune sacré champion dans le groupe du Sud et enfin du meilleur classé deuxième, le champion en titre le Club de Berrechid. Quand aura lieu le tirage au sort, où et quand jouera–t-on les demi-finales et la finale ? Ce sont là des questions que les responsables des clubs ignorent. Quant aux gestionnaires, ils sont injoignables. Ils arguent qu’ils viennent d’être nommés dans leurs nouveaux postes avec la nouvelle équipe fédérale d’Ali Fassi Fihri. Certes, un nouveau visage se trouve à la tête de la Commission centrale du foot féminin, mais comme d’habitude certains indéboulonnables ont gardé leurs postes.
Et si l’on observe des changements au niveau de la forme, la gestion d’antan sera de rigueur. On reprend presque les mêmes et on relance la même mascarade qui n’a que trop duré. Le concours dont la première partie vient de s’achever a souffert de deux handicaps majeurs : la programmation qui a été confectionnée sur mesure des clubs de la Ligue de l’homme fort de la commission centrale puisque trois des qualifiés appartiennent à ladite ligue.
D’autre part, le bras de fer de début de saison entre les Ligues et la commission présidée à l’époque par Kaddari au sujet de la formule à retenir pour le championnat, a privé les clubs du soutien financier de la fédération qui s’est refusée à verser sa subvention habituelle aux clubs. Ce qui a provoqué un tollé général qui a failli arrêter la compétition et pousser plusieurs clubs à se réunir pour créer un Groupement national de football féminin à l’instar du GNFE et du GNFA. Et comme à l’accoutumée, la Fédération sous l’influence de l’homme fort de la commission centrale a failli encore une fois faire appel à la carte de la radiation à vie comme elle l’avait fait la saison précédente avec les contestataires qui ont été amnistiés avec l’arrivée du nouveau président de la FRMF, mais dont l’administration fédérale refuse toujours de leur remettre les justifications nécessaires pour reprendre leurs activités. De sources siégeant dans cette commission, des réunions ont eu lieu sous l’impulsion toujours du responsable de cette commission sans que tous les membres y soient invités à prendre part et que des décisions sont prises encore une fois dans l’improvisation et la précipitation.
Les mêmes sources ont indiqué à « Libé » que l’on aurait pris la décision de jouer la Coupe du Trône sans la participation de tous les clubs. Et que l’on se contenterait de faire jouer les quatre équipes issues du championnat pour disputer l’épreuve de la Coupe à quatre sous forme d’un play off.
Il est certain que si l’on veut développer ce secteur, il faut rompre avec une certaine mentalité. Et ce n’est pas avec un championnat aussi faible et balbutiant qu’on arrivera à former un Onze national capable de rivaliser au niveau régional et continental. Le football féminin souffre d’une crise structurelle. Une restructuration de fond s’avère indispensable. Cependant pour s’y faire, on a besoin de ressources humaines, techniques et administratives ainsi que des fonds nécessaires.