Cet itinéraire est consacré au second volet du livre intitulé « Petits d’hommes » qui paraîtra aux Editions Albin Michel en novembre prochain, à l’occasion des 20 ans de la Convention internationale des droits de l’enfant (rédigée sous l’égide de l’ONU en 1989) et dont le photographe dressera un constat en images sur les avancées, les reculs et les espoirs dans tous les domaines abordés par ce texte de loi.
Présenté sous la forme d’un portfolio, « Petits d’hommes 2» comprendra outre des textes inédits de romanciers, poètes, philosophes et scientifiques du monde entier, des photographies noir et blanc de Pierre-Jean Rey réalisées au cours de son périple à travers 12 pays. Il s’agit du Sénégal, Mauritanie, Burkina Faso, Brésil, Inde, Thaïlande, Cambodge, Russie, Ukraine, Moldavie, Liban et Maroc, dernière étape de ce périple.
La première édition du livre « Petits d’hommes» a été publiée il y a 15 ans. A l’époque, l'Unicef avait demandé à Pierre-Jean Rey de contribuer, en tant que photographe, à la réalisation du premier ouvrage. C’est ainsi qu’il accepta de parcourir le monde à la découverte de l'enfance, tout en « ayant en tête les droits que la Convention lui reconnaît et défend, afin d'illustrer par mes images les textes s'y rapportant. Cette découverte des réalités de l'enfance m'a profondément marqué. Isolé par l'œilleton du viseur, combien de fois ai-je photographié ces regards qui essayaient, en silence, de me transmettre tout ce qu'ils pensaient, désiraient, craignaient », se souvient le photographe.
Depuis lors, ces regards et visages d’enfants n'ont plus cessé d'accompagner le Français qui, à l'occasion des 20 ans de la Convention, décide de repartir à la rencontre des enfants, « d'essayer d'aller plus loin, de mieux communiquer, de mieux comprendre », dit-il.
« Je n’ai jamais eu l’instinct du photographe chasseur d’image, mon intérêt premier a toujours été d’essayer d’entrer en communication avec l’autre, de comprendre, avant de le photographier et de partager ces instants privilégiés d’échanges. C’est ce rite par l’image qu’il a envie de me confier, de me donner », conclut le photographe.
Soulignons enfin que ce projet « Petits d’hommes 2 » bénéficie du soutien de la chaîne hôtelière Ibis Casablanca.
Un parcours assez distinct
Après une école de photo, Pierre-Jean Rey suit l'enseignement des photographes Denis Brihat, Yann Dieuzaide et Jean-Pierre Sudre. L'argentique, virages et oxydations deviennent son moyen d'expression. Il expose en France et à l'étranger. Le Musée d'art moderne de New York, la Bibliothèque nationale, le Musée Nicéphore Niepce et des collectionneurs privés acquièrent ses œuvres, des photographies à tirages limités.
Après trois ans passés comme professeur de photographie aux Beaux-Arts de Toulon, il se consacre pendant vingt ans à la mode et à la beauté, tant en publicité qu'en rédactionnel, Il est publié dans de nombreux magazines (Vogue, Elle, Marie-Claire, Madame Figaro, Biba…)
Il crée les Studios Baobab à Paris, 3000 M2 de plateaux destinés à la photographie de mode, de beauté, aux tournages de pubs et de clips. Les plus grands noms y travaillent.
À l'occasion d'un documentaire qu'il réalise sur les droits de l'enfant, il s'éloigne définitivement du monde de la mode et se consacre à l'écriture et à la réalisation de plusieurs documentaires sur l'enfance (A chacun son Everest, grand prix de la ville de Tokyo).
Il réalise 100 portraits d'enfants africains pour France Télévision dans le cadre de l'émission "1000 enfants pour l'an 2000", il part avec Bernard Giraudeau pour tourner 2 documentaires de 52 mn pour Canal+ et France Télévision "La Transamazonienne".