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Mais c’est ignorer parfaitement la mission du Corcas en tenant un propos pareil. Etant considéré comme le stratège du plan d’autonomie, étant donné qu’il a participé à hauteur de 90 pour cent à son élaboration, il était évident que ce Conseil soit une pièce maîtresse dans le ballet diplomatique mené par le Royaume à l’échelle internationale pour expliquer le bien-fondé de son initiative. Voilà qui explique les voyages coperniciens effectués par le Corcas à travers le monde, il s’agissait naturellement de remporter l’adhésion la plus large possible autour de l’initiative marocaine destinée à octroyer des prérogatives d’autogestion à la population des provinces sahariennes.
Quand, à cela il faut ajouter le rôle central joué par le Conseil lors des quatre rounds de négociations, tirant le tapis sous le pied du Polisario qui prétendait être «le représentant unique et exclusif des Sahraouis», on comprendrait mieux pourquoi la communauté internationale s’était rangée du côté de la position marocaine. Le Conseil a démontré qu’il représente les deux tiers de la population sahraouie, à l’opposé d’un Polisario déjà mis à mal par une cascade de défections. Mohamed Talib, membre du Corcas, parle de «vrai coup d’éclat» à mettre à l’actif du mandat de Khallihenna Ould Errachid.
Mais voilà, les récents développements du dossier du Sahara impliquent un passage à la vitesse supérieure. Le blocage du processus de Manhasset, orchestré par le Polisario avec la complicité algérienne, exige un recadrage de l’action du Corcas. L’annonce du projet de régionalisation élargie par SM le Roi préfigure un changement de cap dans la stratégie du Royaume. «Un changement à la tête du Corcas s’impose aujourd’hui pour mener à bon port cette nouvelle stratégie», estime un observateur. Sur le point de savoir s’il faut tourner aujourd’hui la page Khallihenna Ould Errachid, nombre de spécialistes répondent par l’affirmative.
Récapitulons : Il est vrai que Khallihenna Ould Errachid a réussi à asseoir la légitimité du Corcas auprès de la communauté internationale, il va falloir désormais un profil consensuel aux yeux de la population des provinces du Sud.
C’est aujourd’hui une priorité pressante, d’autant plus que les séparatistes guettent la moindre «brèche» pour semer la division à l’intérieur même des provinces sahariennes.