Pour M. Sail, « le piratage est un phénomène international. On peut acheter « Bienvenue chez les Ch’tis » pour trois dirhams. On ne peut rien faire contre le progrès de l’Internet, non plus demander aux gens de ne pas acheter des produits piratés. N’oublions pas que le Maroc est signataire de plusieurs contrats de libre- échange. Assécher la piraterie, c’est l’attaquer là où on lui fait mal. Les gens veulent aller au cinéma, mais c’est trop cher. Notre allié principal, c’est le public marocain qu’il faut respecter et reconquérir ».
« Il y a deux multiplex au Maroc dont un tenu par Le Moine, à Casablanca. Le second est à Marrakech. Il me semble que ceux qui analysent mal la situation disent que le cinéma ne se porte pas bien à cause des multiplexes. Or, il nous faudrait beaucoup plus, car cela permet une offre de films variés avec un accueil marchand qui fait venir le client. Nous en sommes réduits à ça, on a besoin des petites salles de quartiers et de multiplexes », plaide-t-il
D’après Khalid Nakri, « l’industrie du cinéma doit entreprendre des actions légales contre les internautes qui volent les films sur Internet. Le futur de notre industrie, et les centaines de milliers d’emplois qu’elle entretient, doivent être protégés par tous les moyens possibles contre cette forme de vol éhonté».
Pour sortir de l’impasse et faire épargner aux actuelles salles de cinéma le sort qu’ont connu plusieurs autres qui se sont malheureusement transformées en dépôt de marchandises ou en salles de fêtes, Jean-Pierre Le Moine plaide pour la prise de mesures urgentes pour stopper les fermetures successives des salles de cinéma.
Selon, Ouedghiri, « il est urgent de lutter contre le piratage par des campagnes de sensibilisations dans les médias et tous les moyens d’informations ; il faut aussi renforcer les actions de répression ».
Quant à M’Ghazli , il a préconisé pour lutter contre ce fléau dévastateur, la mise en œuvre de l’arsenal juridique et judiciaire incluant des descentes inopinées là où on vend les produits piratés.
Y a-t-il aujourd’hui une alternative pour sortir de cette impasse et réactiver ce secteur pour qu’il joue le rôle qui est le sien, en tant que levier culturel, permettant l’élargissement de la connaissance et la participation au développement durable ?