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Cette rencontre à laquelle a pris part une pléiade de chercheurs, académiciens et d'acteurs associatifs, est une initiative de l'Association Aguerd Oudad pour le développement et la coopération et le journal électronique "Adrarpress".
Pour Ahmed Jandoubi, chercheur en sciences politiques, c'est à Taroudant que la première imprimerie est entrée au Maroc durant le 17ème siècle, avant qu'elle ne soit établie à Tétouan, jetant par là-même les germes de la presse nationale avec l'apparition au début du siècle dernier du journal "Assaâda".
Curieusement, a-t-il noté, le premier journal régional du Souss "Al Inbiaâth" n'a vu le jour qu'au début des années 80, alors que Tanger pouvait déjà se targuer de sa première publication dès les années 20.
L'intervenant a plaidé pour la mise en synergie des potentialités économiques, culturelles et humaines dont regorge la région du Souss pour mettre à profit la floraison éditoriale sans précédent que connaît la presse de proximité, comme en témoigne le nombre élevé de visiteurs des sites électroniques locaux.
Et pour cause, explique de son côté Jamal Chahid, directeur du journal Adrarpress, cette floraison des sites électroniques et des pages sur les réseaux sociaux exprime une demande de plus en plus élevée et exigeante d'une information de qualité, précisant que la seule région de Tafraout compte plus de 120 pages Facebook.
"En l'absence d'un cadre juridique régissant ce secteur, ces pages ne sortent généralement pas des préoccupations à caractère social ou politique avec des dérapages parfois malheureux", a-t-il déploré, tout en se félicitant des recommandations d'une journée d'études sur la réglementation de la presse électronique organisée par le ministère de la Communication en mars dernier.
Citant des données présentées à cette occasion, l'intervenant a fait observer que le Maroc compte plus de 400 journaux électroniques, à raison de 4 domaines par ville, alors que le nombre des journalistes électroniques dépasse un millier et sont âgés, en majorité de 20 à 40 ans, et détiennent pour la plupart un baccalauréat et plus.
Cette première conférence-débat, initiée en hommage à Abdellah Hamza, poète, écrivain et fondateur du site Adrarpress, ouvre le bal des cycles de rencontres prévues dans le cadre du Festival de Tifaouine, qui se poursuivra jusqu'au 26 courant.
Cette édition, organisée par l'Association Festival Tifaouine en collaboration avec la commune d'Ammelne et la municipalité de Tafraout et le concours de plusieurs partenaires publics et privés, est placée sous le signe "Plaider pour une ruralité plus attractive".