Passé tout près de la défaite au premier tour contre Alejandro Falla, le Suisse a dû batailler 2h 46 min pour se défaire d'un adversaire encore bien moins côté que le Colombien.
Bozoljac, 152e mondial, envoie certes du lourd au service (31 aces) du haut de ses 193 cm, mais personne n'aurait pu croire que ce joueur dont l'expérience en Grand Chelem se limitait à quatre participations, à 24 ans, prendrait un set au sextuple champion de Wimbledon, finalement vainqueur 6-3, 6-7 (4/7), 6-4, 7-6 (7/5).
Comme toujours, Federer a refusé de voir autre chose que du positif dans sa journée. "Ces gars-là sont durs et c'est une bonne chose de m'en être sorti", a dit le Suisse, pas surpris du niveau de son adversaire.
"Je m'entraîne souvent avec des juniors, des joueurs mal classés ou des spécialistes du double et ils frappent bien. Ils ne peuvent peut-être pas le faire sur tout un tournoi, mais un jour donné, si".
Il n'empêche que la tête de série N.1 semble faire moins peur que naguère.
Novak Djokovic avait aussi galéré lors de son entrée en lice, terminant en cinq sets à près de 23H00, toit fermé, son match contre le Belge Olivier Rochus. Comme Federer, il affrontait un gros serveur, l'Américain Taylor Dent, qu'il a expédié hors du tournoi avec beaucoup plus de facilité 7-6, 6-1, 6-4.
"C'était très différent d'avant-hier. Rochus court beaucoup et remet énormément de balles", a dit le Serbe. Dent, avec sa corpulence largement au-dessus de la moyenne du circuit (1,88 m, 88 kg) a eu au contraire le plus grand mal à trouver le rectangle blanc (46 fautes directes contre 6 à Djokovic).
Il y a eu en revanche du tennis de haut niveau entre l'Américain Andy Roddick et le Français Michaël Llodra, battu 4-6, 6-4, 6-1, 7-6 (7/2).
"C'est à peu près ce que je pouvais trouver de plus dur face à moi pour un deuxième tour", a dit le finaliste sortant, qui a modifié opportunément sa tactique à partir du deuxième set en privilégiant le service-volée, l'arme de son adversaire.
Dans le tableau féminin, il n'y a pas eu de surprise non plus, même si la Belge Justine Henin a connu un curieux passage à vide au deuxième set de son match contre Kristina Barrois, laissant revenir l'Allemande de 5-1 à 5-5 avant de conclure 6-3, 7-5.
Sa compatriote Kim Clijsters n'a en revanche eu aucun fléchissement au moment d'en finir avec la Croate Karolina Spren (6-3, 6-2), pas plus que Venus Williams avec Ekaterina Makarova (6-0, 6-4).