Après maintes tractations, l'A.G a élu domicile à la ville de Marrakech. Certains esprits chagrinés de la Ligue Tensift El Haouz se sont efforcés quant au report de celle-ci. Aux coudées franches, le président de la FRMHB a remis les pendules à l'heure de la vérité. La ligue de Tensift El Haouz a été sollicitée pour l'organisation de cette assemblée. Malheureusement, elle s'est rétractée en arguant que l'infrastructure hôtelière affiche « complet » en pareille période. En somme, on a voulu mouiller le président Tatbi mais ce sont ses pourfendeurs qui se trouvent arrosés dans une salle archicomble. Décidément, le ridicule ne tue point…
° La grande foire…
Les participants aux débats de cette assemblée n'étaient pas des enfants de chœur. Les interventions se voulaient ampoulées. Les batteries de l'invective battaient leur plein. Chaque intervenant cherchait les défauts de cuirasse de ses vis-à-vis. Et, à défaut de convaincre, certaines personnes usaient de goujaterie pour clouer le bec des autres. Des quatre coins de la salle, les propos injurieux fusaient. Et, ceux qui prenaient la parole, s'accrochaient trop longtemps au micro baladeur ; quitte à intimider ou à entrer en collision avec d'autres membres attendant impatiemment leur tour, à la parole. Décidément, c'est la grande foire sur fond d'exclusion de l'autre. Heureusement que le président Tatbi excellait en sapeur pompier affûté pour apaiser les tensions. A voir ce spectacle de muflerie, on dirait que le handball national n'est guère une discipline foncièrement scolaire et universitaire. En tout état de cause, le constat est amer
° Chacun pour soi…
Le handball national croule sous le poids des piètres prestations avec clé en mains les bouderies du public. La discipline ne bénéficie d'aucun intérêt populaire. La violence sur l'aire du jeu des différentes composantes du club en l'occurrence les joueurs, le staff technique, les encadreurs, les membres du comité…etc, a fini par verbaliser tout essor du handball national. Au risque de se le répéter, la situation est fort préoccupante. Malheureusement, l'assistance a passé sous silence ce fléau. Comme elle avait la bouche cousue sur d'autres dérapages ainsi que sur les critères de sélection des équipes nationales toutes catégories confondues. La liste est longue. Néanmoins, chacun s'est limité à défendre les propres intérêts de son club, tout en passant à la trappe la cause de cette discipline.
° Pomme de discorde…
L'équipe de Smara reléguée en division inferieure, a été repêchée et maintenue en seconde division. Cette décision jugée illégale a fait couler beaucoup de salives. A plus forte raison que ce maintien est jugé de transgression aux statuts de la Fédération par le président de l'ASS. Ce dernier s'est empressé de brandir sa démission si cette décision est entérinée. Encore faut-il souligner qu'à la veille de ces joutes oratoires, le bureau fédéral avait décidé à l'unanimité, le maintien de cette équipe de la zone sud. A pas de charge, le président de l'ASS, fort dépité, avait quitté la salle avec la ferme et irrévocable détermination de jeter son tablier.
° Ligues à la traine…
Comme à l'accoutumée, les phases finales du championnat des jeunes accusent, de bout en bout, un retard excessif au palier de leur déroulement. Jusqu'à ce jour, aucune programmation n'a été esquissée ou établie. Les équipes qualifiées doivent faire chemin faisant, le pied de grue. Toutefois, si la FRMHB tergiverse, les ligues sont pointées du doigt pour leur nonchalance quant à communiquer dans les délais prescrits, les noms des équipes appelées à disputer les phases finales. Décidément, certains présidents des ligues n'accordent aucun crédit et intérêt aux jeunes, véritables sèves nourricières et pérennes du club ; et partant de l'équipe nationale. Assurément… C'est l'envers du décor !
° La mue…
Les participants à cette assemblée devraient jouir des nerfs d'acier sur fond d'endurance et de persévérance. Les joutes oratoires ont duré de 10h à 21h avec une pause de 30 minutes destinée pour le déjeuner. La lassitude n'avait pas droit de cité. Chacun s'accroche à son fauteuil. Dans le feu de l'action, tout le monde voulait assister à l'opération du vote du tiers sortant. Si les interventions se voulaient au début très corsées, elles ont diminué d'intensité à la dernière heure. L'assistance est devenue conciliante, baignant d'un trait dans les accordailles. Chacun s'est taillé le profil d'un « yes-man », d'un homme consentant, prêt à toute allégeance pourvu que les intérêts de son équipe soient sauvegardés.