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Selon le bureau national de ladite fédération qui s’est réuni le 5 octobre dernier, les efforts déployés au cours de ces dernières années par le ministère de l’Education nationale n’ont pas empêché que la rentrée scolaire soit marquée par nombre de difficultés. « Le ministère a décidé que le début de l’année scolaire ait lieu le 5 septembre, mais cette date n’a pas été respectée sur l’ensemble du territoire national, nous a indiqué Hassan Bakhous, vice-président de la FNAPEM. En fait, plusieurs établissements scolaires ont été incapables d’ouvrir leurs portes à cause des retards liés aux travaux de réparation, de rénovation et de réhabilitation et aux retards enregistrés au niveau de l’ouverture de certaines cantines ainsi que de la pénurie des manuels scolaire». Cette situation s’est compliquée davantage avec le retard enregistré au niveau du mouvement de répartition des fonctionnaires du ministère sur l’ensemble des régions et provinces du pays. « Le décalage entre la date annoncée par le ministère de tutelle et la rentrée effective des classes est de taille et il est lourd de conséquences pour les parents comme pour les élèves et leurs enseignants », nous a affirmé notre source. Et d’ajouter : « L’école marocaine souffre déjà d’une pléiade de déficits (surpeuplement, décrochage scolaire,…), il ne faut donc pas en rajouter ».
Un constat qui en dit long sur la mise en œuvre de la Vision stratégique de la réforme 2015-2030 qui dispose dans son premier levier relatif à la mise en œuvre du principe de l’égalité d’accès à l’éducation et à la formation que l’Etat et la société devraient, à court et moyen termes, rendre disponibles les ressources susceptibles de faciliter le processus d’éducation et de formation ; ceci devrait concerner essentiellement le niveau des infrastructures pédagogiques et sanitaires, des outils pédagogiques et didactiques adéquats et des structures d’accueil intégrées (internat, cantines scolaires, transport scolaire, etc.).
Le communiqué de la FNAPEM a appelé, en outre, le département de l’Education nationale à renforcer son contrôle sur les établissements scolaires privés notamment au niveau du respect et de l’exécution des dispositions du cahier des charges. « Nombreuses sont les familles qui se plaignent de la hausse des frais d’inscription dans les écoles privées, de la cherté des frais mensuels et des prix des manuels scolaires sans parler des primes d’assurances dont nous n’avons jamais vu la couleur des contrats. A ce propos, notre fédération a appelé le ministère à opérationnaliser de manière permanente le travail des comités de contrôle sur l’ensemble du territoire national. L’afflux des familles vers ces établissements ne doit pas être exploité pour porter atteinte à leur pouvoir d’achat de plus en plus fragilisé », nous a déclaré Hassan Bakhous.
L’autre problème qui taraude les élèves et leurs parents n’est autre que celui de l’orientation scolaire. La FNAPEM estime qu’il est temps d’adopter « le projet personnel de l’élève » lors des choix de parcours scolaire. «L’orientation des élèves est un volet important dans le système scolaire vu ses conséquences et les contraintes ultérieures qu’il induit. Et nous croyons au sein de la fédération que la solution de ce problème passe par l’adoption du projet personnel de l’élève qui consiste à le suivre et l’accompagner depuis le bas âge pour sonder et identifier ses talents et ses compétences », nous a expliqué le vice-président de la FNAPEM. Et de conclure : « Et c’est dans ce sens qu’on a interpellé le département de l’Education nationale sur la possibilité de mettre en place une plateforme électronique permettant aux élèves de la deuxième année du bac de prendre connaissance de l’ensemble des spécialités existantes au niveau de l’enseignement supérieur afin qu’ils puissent faire des choix faciles et déposer leurs dossiers de candidature de manière souple et concentrée».
Même évaluation de la part de la Vision stratégique de la réforme 2015-2030 qui a appelé à réviser tout le système d’orientation scolaire et professionnelle et du conseil universitaire, sur le court et le moyen termes en instaurant une vision qui l’encadre, en mettant à niveau ses ressources humaines et en créant les conditions nécessaires pour développer sa performance. A ce propos, cette Vision recommande une orientation précoce afin de pouvoir accompagner l’apprenant dans l’élaboration de son projet personnel et consolider, chez lui, la liberté de choix des études.
Elle a également préconisé le renouvellement des outils d’orientation en vigueur en optant pour un système de tests à la place de celui des notes moyennes et en prenant en compte notamment les aspirations et les capacités des apprenants et leur projet personnel tout en précisant qu’une telle prise en compte exige que les structures soient disponibles et que les conditions de travail soient favorables (projet personnel, entretiens individuels, guides et cadres de référence, logiciels, orientation, tests, valises d’apprentissage, temps de l’orientation dans la vie scolaire).
Ladite Vision a aussi mis en avant la nécessité de créer des mécanismes de coordination entre les différents secteurs concernés par l’orientation dans l’enseignement scolaire, la formation professionnelle et le conseil universitaire ainsi que la mise à jour d’un cadre juridique organisant le domaine de l’information et de l’aide à l’orientation à l’aune des nouveautés pédagogiques.