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Fatiha Zemmouri expose en fait une nouvelle manière d'approcher le rapport avec l'espace et les couleurs. Le nom de l'exposition est très révélateur du fait qu'il invite à la découverte d'un travail qui donne la prééminence à l'œil, selon une nouvelle conception. "Tout comme le silence permet au son d'exister, rien ne peut exister sans l'espace vide permettant à toute chose d'être. Cet espace, indique Fatiha Zemmouri, est aussi à l'image de notre immobilité intérieure, notre essence innée, le domaine de l'âme et de l'esprit".
Née en 1966, Fatiha Zemmouri vit et travaille à Casablanca. Diplômée de l'Ecole des Beaux-Arts de Casablanca en 1987, elle a suivi des stages en poterie primitive et a organisé plusieurs expositions personnelles au Maroc et en France.
Ses créations entre peinture, céramique et sculpture revisitent les matériaux pour extraire des formes qui interrogent la mémoire plurielle et la conscience du geste. Ses œuvres sont habitées de strates et de brisures pour manifester les traces et les empreintes immémoriales du temps vécu. Que ce soit dans ses sculptures en céramique en fumées ou dans ses compositions de charbon de bois, Fatiha Zemmouri interroge la matière brute, à travers sa texture et son chromatisme, pour reconstruire une identité en mouvement.
Le responsable de la galerie 38, Simo Chaoui avait bien précisé que l'objectif de la galerie "est de rendre l'art contemporain accessible à tous et de faire découvrir la diversité dans un même lieu de grands noms de l'art contemporain aux côtés de jeunes artistes prometteurs dont le talent mérite d'être reconnu".
Il en est ainsi de l'exposition de Fatiha Zemmouri dont les toiles exposées au salon Art Faire de Marrakech avaient suscité beaucoup d'intérêt. Il faut dire que cette artiste pèche peut-être par manque d'expositions car, à voir ses travaux, on se demande comment elle n'a pas pu se faire connaître davantage. Mais mieux vaut tard que jamais, et comme les œuvres de cette artiste ont plu à Marrakech, elles ne manqueront de plaire à Casablanca et ailleurs.
La scène des arts plastiques au Maroc a besoin d'un souffle nouveau, car on a tendance à se tourner vers les mêmes styles, ce qui a suscité en quelque sorte une espèce de saturation. Une œuvre comme celle de l’artiste peintre Fatiha Zemmouri est à même d'inspirer et d'ouvrir de nouveaux horizons non seulement pour les jeunes artistes mais aussi pour ceux qui sont là depuis des années et qui manifestent des signes d'essoufflement.