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Faits marquants du championnat de football

Jeudi 1 Juin 2017

Le rideau est tombé sur la saison footballistique 2016-2017, sanctionnée par la consécration du WAC et la relégation du KAC et de la JSKT. L’exercice ne se limitait pas à ces deux faits mais bien d’autres l’ont caractérisé dont voici
quelques évènements marquants.

Azaou, la révélation
Il a réussi à seulement 22 ans la fusion parfaite entre précocité et efficacité. Leader du classement combiné avec douze buts et 5 passes décisives en 28 matchs, il est directement impliqué dans la quasi-moitié des buts du DHJ (17 sur 45). Show dribbleur, avaleur d’espaces et croqueur de défenses, le nouvel attaquant de l’équipe nationale qui devait honorer sa seconde sélection face aux Pays-Bas, a ainsi laissé sur cette saison une trace aussi large que profonde. Il a fait aussi chavirer les cœurs, au-delà du périmètre de sa ville d’adoption, El Jadida. Suivi par plusieurs mastodontes africains dont Al Ahly, sa préférence et celle de ses dirigeants vont de l’autre côté des Alpes où il est ardemment courtisé par le FC Lausanne-Sport, pensionnaire de la deuxième division du championnat helvétique. Mohamed Ounajem aurait pu, lui aussi, prétendre à ce titre honorifique. L’ailier du Wydad de Casablanca a martyrisé les défenses adverses qui n’osaient plus intervenir dans ses pieds, tant ses appuis et dribbles sont déroutants. Cependant, il paie son manque d’efficacité dans le dernier geste, puisqu’il ne compte que 7 passes décisives et 3 buts en 26 titularisations.

Le but de Jbira tweeté
par Didier Roustan

Tout part d’une relance dans l’axe de Mohamed Oulhaj à 20 mètres de son but, qui casse les lignes et élimine 5 joueurs du DHJ. Le ballon atterrit dans les pieds de Samson Mbingui qui enchaîne contrôle-passe pour décaler Abdeljalil Jbira sur le côté gauche, la suite est un pure régal. Le latéral  du Raja prend appui aux abords de la surface de réparation sur Abdelilah Hafidi qui lui remet instantanément avant de voir son coéquipier lui rendre la pareille d’une sublime talonnade. Toujours en une touche, le virevoltant ailier des Aigles verts prolonge le cuir vers Mahmoud Benhalib et prend l’espace derrière le dos du latéral jdidi. L’avant centre des Verts lance A. Hafidi dans la profondeur, ce dernier centre à ras de terre pour Jbira, encore lui, qui a suivi l’action et envoie le ballon au fond des filets. 5 joueurs concernés, 12 touches de balle, le tout en 13 secondes. L’absence d’impact sur le résultat n’occulte en rien la beauté de cette réalisation, car c’est un but qui mélange tous les ingrédients du football moderne : prise d’espace, fluidité de passe, qualité technique et mouvement permanent, en somme, une action à montrer dans toutes les écoles de football. Et ce n’est pas Didier Roustan, célèbre chroniqueur sportif français au look vestimentaire extravagant qui nous contredira, après avoir relayé l’action sur les réseaux sociaux, en ne tarissant pas de superlatifs.

Chikatara : le «big» couac
Pendant que William Jebour enchaîne les buts puis serre les dents, épuisé par l’enchaînement des matchs, sa doublure attitrée, le Nigérian Chikatara, Elvis de son prénom, cire les pistes de danses autant que le banc de touche. Alors qu’il a été précédé par le statut d’attaquant athlétique, doté d’une incroyable puissance et mobilité après une CHAN 2016 convaincante, où il a inscrit 4 buts en autant de matchs, poussant le Wydad à payer sa clause libératoire estimée à 370.000 euros, il n’a jamais réussi à assumer l’aura qui lui a été adossée. Sans doute parce qu’il n’est jamais parvenu à s’extirper des remous d’une vie extra-sportive incompatible avec la carrière de footballeur de haut niveau pour les uns, ou des envies prononcées d’ailleurs pour les autres. Et on ne peut pas dire que les courtisans se bousculent aux portes du Complexe Mohamed-Benjelloun pour un joueur qui totalise 4 petites minutes en championnat pour évidemment aucun but inscrit.

Une soirée à oublier à Marrakech
Cela devait être une soirée de football au Grand stade de Marrakech, un match pouvant repositionner les Verts en tête du classement, au nez et à la barbe du sempiternel rival, le Wydad. Ce mardi 11 avril aura été celui de la honte. Le piètre spectacle sur la pelouse qui a accouché d’un nul vierge, a été éclipsé par des scènes lamentables dans les tribunes où l’on a notamment vu de violentes échauffourées entre les membres de deux factions rivales des Ultras Verts, Greens boys et Ultras Eagles, ce qui a nécessité une intervention musclée des forces de l’ordre. Plusieurs blessés et arrestations ont eu lieu après ces incidents qui ont causé des dégâts matériels dans le stade et nous renvoie à l’une des plus sombres tragédies de l’histoire du football marocain, lorsque le soir d’un samedi 19 mars 2016, le Complexe Mohammed V a été le théâtre d’affrontements entre les mêmes supporters, qui ont fait deux morts et 54 blessés.

Chady Chaabi (Stagiaire)

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