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Ce carrefour de formation, de réflexion et d'échange organisé par le groupe de recherche et des études autour de la démocratie locale et de la gouvernance en étroite collaboration avec le conseil local des jeunes à Safi, a été l'occasion pour un exercice de partage entre professeurs et étudiants issus des Facultés de Safi, Taza et Mohammedia.
La séance d'ouverture a été marquée par l'allocution de Said Khoumri, coordonnateur général du forum au nom du comité préparatoire et du groupe de recherches et des études autour de la démocratie locale et de la gouvernance , Hassan Bougerd doyen de la FPS, Ali Karimi président de l'Association marocaine des sciences politiques , Tarek Tlati, coordonnateur du master des politiques publiques et de la gestion de l'administration locale à Mohammedia, le président du comité régional des droits de l'Homme dans la région Marrakech - Safi, Ahmed Ckilech président de la section des études juridiques à la FPS, et le représentant du conseil local des jeunes à Safi.
La prémiére séance plénière du forum, a été consacrée au thème «Les in-put de la participation politique dans la nouvelle Constitution» magistralement orchestrée par Hassana Kiji, professeur des sciences politiques à la FPS, et animée par un groupe de professeurs chercheurs. Mohammed Ben Hlal, professeur des sciences politiques à la FP de Taza, a consacré son intervention à la question de la participation des femmes qu'il a tenu à mettre dans son contexte transitoire. Chiffres et statistiques à l'appui, Ben Hlal a mis en exergue la médiocrité du taux de participation des femmes dans la chose publique, politique plus précisément. Selon lui, plusieurs facteurs politiques, juridiques et institutionnels barrent la route devant la participation féminine réduite à cause des différentes formes de discrimination.
Abdellatif Bakkour, professeur des sciences politiques à la FPS, a abordé le thème «Les jeunes et la participation politique». Selon lui, le taux de représentation des jeunes dans la vie politique reflète une vraie crise de participation de cette catégorie qui devrait intégrer le processus de prise de décision au niveau national et local. Selon des chiffres présentés par Bakkour, les élections communales 2009, à titre d'exemple, n'ont permis qu'une représentativité de 8,5% des jeunes de moins de 25 ans au sein des conseils communaux ! Plusieurs facteurs, a-t-il ajouté, contribuent à l'amplification de ce constat auquel la nouvelle Constitution a essayé d'apporter réponses.
Ibrahim Oultit , professeur des sciences politiques à la FPS, a abordé le thème de la participation selon une méthode comparative qui évalue les avancées démocratiques au Maroc à la lumière des standards et des critères universels. A cet effet, a-t-il précisé, le Maroc est classé parmi les régimes politiques totalitaires selon l'indicateur international de démocratie. Pour lui, la projection de concepts universels sur le contexte marocain relève de “la fiction” pour le chercheur qui se trouve confronté à de flagrantes disparités. Pour ce qui est de la démocratie participative, Oultit la considère toujours comme liée au discours officiel qui exclut les acteurs sociaux opposants. Avant de conclure que la légitimité du régime politique marocain reste historique et non rationnelle basée sur les élections qui sont l'expression des régimes démocratiques.
Said Khoumri, professeur des sciences politiques à la FPS, rejette l'idée de la fiction dans le travail scientifique et méthodique des chercheurs se base sur l'analyse objective et rigoureuse du réel afin de mieux le situer dans son contexte futur loin de toutes formes de prémonitions. Pour lui, la nouvelle Constitution est riche en matière de textes juridiques qui optimisent la participation politique, notamment l’article 7 qui mentionne pour la première fois l'exercice du pouvoir par les partis politiques, l'article 10 qui a consacré un statut privilégié à l'opposition, l'article 47 qui stipule la nomination par le Roi du chef du gouvernement du parti arrivé en tête des élections législatives et l'article 88 qui considère que le gouvernement ne peut être constitutionnel qu'après son installation par le Parlement.
Pour Said Khoumri, la nouvelle Constitution a déclaré et reconnu d'importants droits dont la déclinaison reste conditionnée par certains facteurs influencés par la nature de l'action politique et les équilibres des pouvoirs.
Le programme du deuxième Forum des jeunes universitaires a réservé la seconde demi-journée du 31 mai 2012 aux travaux de quatre ateliers qui ont débattu de la question de participation politique des jeunes, des partis politiques, de la femme et de la société civile , avec pour perspective la restitution des travaux des ateliers et la validation des recommandations du Forum.