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Cette conférence a été également l’occasion pour eux de présenter en détail la chronologie de ce qu’ils ont qualifié d’une tragédie qui a commencé en 1990, quand l’Etat, en la personne du gouverneur de la préfecture d’Aïn Sebaâ-Hay Mohammadi, les avait obligés à démolir leurs bidonvilles et aller se loger dans de très petits appartements situés dans le même projet jusqu’à l’achèvement des travaux de construction menés par la société COGEBA.
Pourtant, la faillite de cette dernière a exposé ces « habitants provisoires » aux différentes décisions d’expulsion qualifiées de déloyales voire d’inéquitables. Des décisions qui les ont entraînés dans un labyrinthe d’où ils n’arrivent pas à sortir jusqu’à nos jours malgré les appels et les correspondances récurrents adressés aux différents responsables des départements ministériels concernés ainsi qu’aux responsables au niveau des arrondissements locaux. En effet, les victimes ont proposé leur intégration dans le projet de relogement des habitants des Carrières centrales. Une proposition qui est restée lettre morte puisqu’aucun responsable n’a jugé bon d’y répondre.
Pire, ces mêmes responsables n’ont pas tenu leurs promesses et engagements qui ont été pourtant l’objet d’un accord avec les habitants, ce qui a poussé ces derniers à entamer une série d’actions pour défendre leurs droits. Pour eux, il n’est pas question de quitter leurs appartements. Ils refusent leur expulsion et dénoncent l’ajournement de leurs revendications de la part des autorités. Ils se disent déterminés à dresser des tentes sur les terrains où se trouvaient leurs bidonvilles dans les Carrières centrales, et ce dès le jeudi 6 décembre. Affaire à suivre.