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général de l’Agence régionale pour l’exécution des projets, Abdelhamid Benlafdil. L’objectif de cette visite est le renforcement des relations de coopération entre la région de Lombardie qui constitue le moteur économique de l’Italie et la région de Casablanca-Settat, première région économique au Maroc. La délégation est, pour rappel, composée du vice-président de cette région, Fabrizio Sala, de l’ambassadeur d’Italie à Rabat, Roberto Natali, du chef du cabinet du vice-président, Fabrizio Figini, du porte-parole du vice-président, Cristiano Puglisi, du responsable de
la section des relations internationales de la région, Maria Luisa Scalise, du responsable de Promos (Agence pour la promotion de l’internationalisation des entreprises de la région), Frederico Bega, du premier secrétaire de l’ambassade d’Italie à Rabat, Chiara Mauri, et du directeur de l’Agence italienne pour le commerce extérieur-section de Casablanca.
Libé : Dans quel cadre votre visite à la région de Casablanca-Settat s’inscrit-elle ?
Fabrizio Sala : Notre délégation a effectué ce voyage au Maroc en vue d’aider les petites et moyennes entreprises de la région de Lombardie qui souhaitent s’installer pour la première fois dans la région de Casablanca-Settat et d’accompagner leurs activités ici. Et grâce à la disponibilité du président de la région de Casablanca, nous avons discuté de plusieurs autres sujets.
Votre région envisage-t-elle de conclure un partenariat avec celle de Casablanca-Settat ?
Nous avons évoqué les accords à signer entre la région de Lombardie et celle de Casablanca-Settat et en particulier celui qui sera signé avant l’été. En fait, il y a beaucoup de similitudes entre les deux régions. Notamment en ce qui concerne l’économie. La Lombardie est la première région économique d’Italie, de même que Casablanca-Settat est la première région économique au Maroc. Il y a aussi de fortes relations culturelles et de fraternité entre les populations des deux régions. De toute évidence, tous ces éléments constitueront la base d’un prochain accord de partenariat entre les deux régions.
Quelle valeur ajoutée la région de Lombardie peut-elle apporter à celle de Casablanca-Settat et vice-versa ?
Tout d’abord, nous sommes ici à la demande des PME lombardes qui considèrent le Maroc comme un marché très important. Pour notre région, c’est une grande opportunité que de s’ouvrir sur lui. C’est le premier voyage que nous effectuons en compagnie de 20 entreprises de la région et d’autres suivront. Tout ceci participe d’une volonté d’externalisation et d’internationalisation des entreprises italiennes en vue de booster leurs échanges. Et pour Casablanca-Settat, cela offre la possibilité de rencontrer des entreprises qui peuvent investir dans cette région et au Maroc. Nous pensons qu’il est indéniable que les échanges économiques ne peuvent atteindre à leur objectif qu’à travers la coopération entre les deux peuples : marocain et italien et leurs instances élues.
Il y a une communauté marocaine très active en Lombardie. Quel est son apport pour l’économie régionale ?
La communauté marocaine résidant en Lombardie est parfaitement intégrée. Par ailleurs, il y a plusieurs secteurs lombards qui s’adressent particulièrement au Maroc. Il s’agit en l’occurrence du secteur du design, de la mode et de l’agencement et l’aménagement des maisons. En Lombardie, il y a beaucoup d’entreprises qui sont particulièrement intéressées par l’augmentation des échanges avec le Maroc. Nous travaillons donc pour faire en sorte que ces échanges augmentent, parce que cela crée de la richesse et sera à l’avantage de tout le monde.
Un développement exceptionnel
L’agriculture reste l’un de ses principaux secteurs économiques avec les cultures de blé, de maïs, de soja et de froment particulièrement étendues dans la Plaine Padane, tandis que l’action bénéfique des canaux favorise la riziculture.
Importantes également sont les cultures de légumes et fruits et de vin. La production de fourrage est très développée et utilisée dans le cadre de l’élevage bovin et porcin. Le secteur ne cesse de connaître un processus de modernisation et de mécanisation considérable.
L’industrie, alimentée par les structures hydroélectriques installées dans les Alpes, dépasse largement le secteur agricole car elle représente 34 % de l’économie régionale. Elle est florissante dans les secteurs mécanique, électronique, métallurgie, textile, dans la chimie, la pétrochimie, la pharmacie, l’agroalimentaire, le mobilier et les chaussures.
Un secteur économique également très développé est celui du textile, auquel s’ajoutent les secteurs typographique et éditorial.
Le tertiaire est le principal moteur économique lombard avec le commerce, les communications, la finance, le transport et les assurances. Les services milanais, notamment les services aux entreprises se définissent par une qualité élevée.