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Pour la FDT et la CDT, pareille réunion ne pouvait se tenir que « dans le cadre de négociations globales sur les engagements précédents du gouvernement à propos des différents dossiers à caractère syndical dont celui des négociations tripartites ».
Dans un communiqué conjoint, les deux centrales se disent contraintes de ne pas y prendre part et insistent sur la nécessité de l’ouverture d’un dialogue réel, responsable et sérieux sur les différentes questions intéressant la classe ouvrière et sur la mise en œuvre des engagements du gouvernement et particulièrement ceux afférents à l’accord du 26 avril 2012 restés en suspens.
A titre de rappel, Larbi Habchi, membre du bureau central de la FDT, nous avait indiqué que la réforme des systèmes de retraite devrait s’inscrire dans une vision globale et traiter, en parallèle, la fiscalité et les régimes salariaux selon une conception intégrée.
Pareille réunion est une pure perte de temps. Et pour cause, après plusieurs années, la commission technique chargée de la réforme des régimes de retraite a élaboré un mémorandum qu’elle a présenté au chef du gouvernement. Ledit mémorandum, résultat de concertation et d’un travail de longue haleine entre les différentes parties et approuvé aussi par la commission nationale, se base sur nombre d’éléments qui constituent l’ossature de la prochaine réforme basée, notamment, sur la préservation des acquis sociaux des adhérents et la nécessité de garantir les équilibres des caisses de retraite. Pourquoi un tel tapage alors que ce mémorandum remis au gouvernement propose des solutions à même de garantir une pension digne pour les retraités, à travers la mise en place d’un système bipolaire : un pôle public et un autre privé.
Pour sa part, l'Union marocaine du travail (UMT) a décidé de boycotter cette réunion consultative sur la réforme des systèmes de retraite. Dans un communiqué rendu public, le syndicat justifie sa position par l’attitude du chef du gouvernement qui a décidé de manière unilatérale de la tenue de cette rencontre de concertation tout en précisant que «le secrétariat national avait, lors d'une réunion avec le chef du gouvernement le 25 octobre dernier, défini «les conditions pour la réussite de tout dialogue social sérieux».
L’Union générale des travailleurs du Maroc (UGTM) a également décliné l’invitation du chef du gouvernement pour les mêmes raisons, tout en indiquant que ce dernier manque de volonté et qu’une telle séance de concertation pour ne pas dire d’écoute ne débouchera sur rien de concret. Donc il vaut mieux s’abstenir.