-
Grille de la nouvelle saison d’Al Aoula : Une offre attractive de grands rendez-vous
-
Le bateau-musée Art Explora, l’Odyssée culturelle qui brise les frontières
-
Rabat à l’heure des 2èmes Assises des industries culturelles et créatives
-
Troisième Festival national des arts patrimoniaux à El Kelaâ des Sraghna
Cette exposition, dont la cérémonie de vernissage s'est déroulée jeudi au Musée de Bank Al-Maghrib, coïncide avec la Journée internationale des musées (18 mai). Elle permettra de saisir les multiples facettes d'un artiste de la liberté de la pensée et du geste et de l'imagination sans limites, ont indiqué les organisateurs.
Cette exposition, sous-forme de rétrospective qui invite la curiosité du visiteur à voyager dans le labyrinthe de la vie tourmentée de l'artiste, est la première d'une série d'événements qui permettront d'avoir un regard exhaustif sur les créations des grands artistes marocains. En outre, elle ambitionne de faire découvrir au jeune public les techniques utilisées par Jilali Gharbaoui, la composition et la perspective de son œuvre, ainsi que l'harmonie des lignes et des couleurs.
Selon le directeur du Musée de Bank Al-Maghrib, Abderrahim Chaâbane, cette initiative vise à rendre hommage posthume à Jilali Gharbaoui, considéré comme l'un des précurseurs de l'art moderne au Maroc, faisant état de la publication, à cette occasion, d'un ouvrage sous-forme de compilation des œuvres et des témoignages autour de la vie et du parcours de feu Gharboui. Dans une déclaration à la MAP, M. Chaâbane a souligné que cette exposition regroupe des œuvres exposées pour la première fois aux visiteurs qui leur permettront, a-t-il dit, de cerner les différents courants ayant eu un ascendant sur la vie de l'artiste.
De son côté, le conseiller artistique de Bank Al-Maghrib, Farid Zahi, a rappelé que cette exposition est le fruit des efforts consentis dans le but de mettre en valeur un artiste marocain pionnier, qui a su conduire l'art marocain vers le modernisme.
Après avoir donné un aperçu sur le parcours de Gharbaoui, qui avait opté dès le départ pour le non-figuratif, M. Zahi a fait savoir que cet artiste fut "le fondateur" de l'art moderne au Maroc, dans la mesure où il avait inauguré de nouveaux horizons à des générations montantes d'artistes marocains, en particulier Mohamed Kacimi et Fouad Bellamine.
Le vernissage de cette exposition, montée en collaboration avec la Fondation ONA, Attijariwafa Bank et la Société Générale, ainsi que des collectionneurs privés marocains, a été marqué par la projection d'un documentaire sur l'œuvre et la vie de feu Gharbaoui, étoffé de témoignages d'une pléiade d'intellectuels et d'artistes.
Depuis sa mort tragique et prématurée en 1971, les œuvres de Gharbaoui ne cessent de circuler entre amateurs d'art et collectionneurs sans que cela ne débouche sur une exposition qui lui est consacrée, hormis celle organisée par l'Institut du monde arabe à Paris, il y a bientôt deux décennies. "Il était donc temps de rendre hommage, au Maroc, à cet artiste qui a voué sa vie et son talent à la créativité et à la liberté de la création artistique", estiment les organisateurs.
Né en 1930 à Jorf El Melha (région de Sidi Kacem), Gharbaoui s'est passionné pour l’art dès son jeune âge. Entre 1952 et 1955, il a étudié à l'école des beaux arts de Paris. Il est considéré comme le peintre marocain le "plus controversé", dont l’œuvre prolifique est autant problématique que son parcours de vie.