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Ainsi, loin d’un simple étalage d’objets qui seraient inertes, l’objectif est de percer, autant que possible, une démarche créatrice, de rendre visible sa complexité artistique et sémantique. Cela en construisant une exposition fondée sur une réflexion autour de l’intentionnalité et de la finalité d’une quête poétique sans cesse interrogative qui est celle de Abdelkébir Rabi’. Une quête qui a opté pour le chemin de l’ombre comme moyen de s’approcher de la lumière. Mais aussi, en développant un colloque et une série de tables rondes pendant la période de l’exposition afin d’essayer d’apporter des éclairages de différents spécialistes sur l’activité créatrice de Rabi’ dans son référencement au sein du champ de l’art en générale. «La peinture, telle que je la conçois, n’est pas une activité que l’on peut aborder comme un métier qu’on a choisi d’exercer à un certain moment de sa vie. Cela relève essentiellement d’une prédisposition à s’exprimer naturellement dans le langage des lignes, des formes et des couleurs pour en faire une passion qui se développera, selon les circonstances plus ou moins favorables, à son éclosion», avance l’artiste peintre Abdelkébir Rabi.
Né en 1944 à Boulemane (Maroc). Dès son jeune âge, RABI’ se passionne pour le dessin qu’il pratique en recopiant notamment les illustrations de ses manuels scolaires avant de découvrir les reproductions des œuvres des artistes célèbres dans les rares revues qui lui tombent sous la main.
C’est lors de sa formation pour devenir enseignant à l’école normale de Fès, en 1961, que RABI’ découvre la peinture. C’est l’un de ses professeurs qui était également peintre qui lui apprend alors quelques techniques élémentaires de l’art de peindre. RABI’ s’engage ensuite dans une intense production figurative graphique et picturale qui lui permet d’acquérir l’expérience nécessaire au développement de son talent.
Ce n’est qu’en 1968, bénéficiant d’une bourse d’étude à Paris grâce au soutien de Bernard Dorival, conservateur du Musée d’Art Moderne à l’époque, qu’il découvre la peinture abstraite où il rencontre un écho à ses préoccupations fondamentales. Les techniques, les formes et les conceptions caractéristiques de l’abstraction artistique feront désormais partie de son univers de création, avec toutefois des retours épisodiques à l’expression figurative qu’il n’a, en fait, jamais réellement quittée.
«C’est seulement lorsqu’un artiste pousse sa démarche jusqu’à ce qu’elle semble toucher sa limite aporétique à partir de laquelle le miracle peut survenir, qu’il commence à ouvrir véritablement un champ d’investigation infini au moyen d’un vocabulaire plastique bien circonscrit. Langage qui peut faire croire que l’artiste s’enferme dans une répétition alors qu’en réalité, il ne fait que creuser au même endroit, tel un mystique dans le désert le ferait dans son ardente quête de l’eau susceptible d’étancher sa soif du divin” , dixit Mohamed Rachdi, commissaire de l’exposition.
Depuis plus de quarante ans, Rabi’ produit des expositions individuelles et participe à de nombreuses expositions et manifestations sur l’art au Maroc et à l’étranger : dans des galeries (Le Savouroux, L’Atelier, Nadar, Venise Cadre…) et dans des biennales, des instituts, des fondations, des Musées (Grenoble, Paris, Bruxelles, Sao Paulo, Tunis, Barcelone, Rotterdam…). Il a réalisé des peintures monumentales pour des organismes privés et publics et son œuvre est présente dans plusieurs collections marocaines et étrangères.
Jusqu’au 30 avril 2009 à l’Espace
d’Art - Société Générale
55 bd. Abdelmoumen - 20 100 Casablanca (Maroc)
Ouverture de l’Espace d’Art : du lundi au vendredi, de 9h à 15h30