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C’est à travers de multiples flash-back que l’on entrevoit, dans les œuvres récentes d’Ataallah, le riche parcours d’un artiste plasticien. Dès son adolescence et durant sa période d’initiation, Ataallah se constitue déjà une palette d’artiste avec des couleurs qu’il conservera jusqu’aux travaux récents et même sur ses reliefs en toile et bois de 2008. Parallèlement, et durant toutes ses périodes ultérieures, Ataallah va se renouveler systématiquement que ce soit par des variations de style, la représentation des objets dans l’espace ou encore par son traitement des formes et des volumes. De même, chacune de ses pérégrinations donne lieu, grâce à sa mémoire de plus d’un demi-siècle, à une nouvelle restructuration de son univers créatif, tout en assimilant et conceptualisant son vocabulaire artistique de synthèse qu’il combine avec l’esthétique plastique des sujets.
Si Ataallah renoue maintenant avec la couleur de sa période madrilène qu’il avait abandonnée en 1961, ou s’il revient à la ligne noire dans « Horizons primaires » de 1961, c’est toujours dans le cadre de sa recherche esthétique. En 1971, la création du principe du Carré magique le mène vers d’autres horizons comme le cinéma ou la photographie. Il développe son propre modèle d’art abstrait géométrique et invente ses modules inspirés de mosaïques romaines ou marocaines qui le conduisent à des constructions, déconstructions et restructurations de l’espace à l’infini et jusqu’ à effleurer, dans les années 1960, l’Op Art. On retrouve aisément un lien entre ses «Multiples» de 1968-72 et «Griffes» de 1974 et «Marrakech I» de 2004 où il recherche mouvement et vibrations grâce à des ondulations. C’est aussi devant certains collages de 1961 et «Dimension V» de 2012 que la perspective et le trait noir, le principe de la grille et l’utilisation des espaces vides et pleins forment un vibrant hommage au flash-back d’Ataallah.