Valérie Lafont s'intéresse au signe dans toutes ses formes : lettres, chiffres, graphies de toutes sortes, de tous pays et de toutes les époques. Tout autant que la nature, le monde organique au sens large et sa poésie inconsciente, le signe est sa source d'inspiration.
"Je m'intéresse beaucoup moins à ce que disent ces signes qu'à leur existence propre. Je ne les ai jamais utilisés en tant que signifiés, et parfois même, je les ai inventés, ou brouillés, rendus illisibles, mélangés, à dessein", déclare Valérie Lafont, artiste mosaïste.
La nature parle à Valérie qui sait en décoder l’expression poétique. Ainsi, la trace d’un serpent sur le sable, des tâches de rouille sur une vieille porte, les motifs en forme de tesselles des champs cultivés sur des pans en dévers… sont autant de sources d’inspiration pour elle. Le résultat final est impressionnant. Des mosaïques harmonieuses où s’inscrivent le mouvement et la volatilité d’un moment.
Arès avoir grandi au Congo, Valérie Lafont poursuit des études d'histoire de l'art à Toulouse. Titulaire d'un DEA sur le thème des mosaïques de pavement du XIIème siècle, elle est aussi diplômée de l'Ecole d'art Albe Steiner de Ravenne (Italie) où elle apprend l'art de la taille du marbre et de toutes les étapes de la réalisation d'une mosaïque suivant les techniques héritées de l'Antiquité. Lafont est aussi créatrice de bijoux. Elle vit et travaille au Maroc depuis 2003.
Jusqu’au 27 juin 2009
Hall de l'Institut Français