Une explosion d'origine "intentionnelle" dans un quartier très animé de New York a fait 29 blessés samedi, réveillant les craintes d'attentats, mais les autorités ont souligné n'avoir aucune preuve de lien terroriste à ce stade.
L'explosion est survenue presqu'une semaine jour pour jour après que la ville eut commémoré le 15e anniversaire des attentats du 11 septembre 2001, et le même jour qu'une autre explosion dans le New Jersey voisin.
Elle survient également deux jours avant l'ouverture de l'Assemblée générale annuelle de l'ONU, à laquelle doivent participer de nombreux chefs d'Etat et de gouvernement.
La déflagration a retenti vers 20h30 locales sur la 23e rue entre les 6e et 7e Avenues, dans le quartier de Chelsea, à une heure où ses nombreux bars et restaurants sont très fréquentés.
Le président Barack Obama était régulièrement informé de l'évolution de la situation, selon la Maison Blanche.
"Il n'y a aucune preuve à ce stade de lien terroriste pour cet incident", a souligné le maire de New York, Bill de Blasio, lors d'un point de presse sur les lieux.
Plus tôt samedi, une bombe artisanale placée dans une poubelle à Seaside Park, dans l'Etat voisin du New Jersey, avait explosé sans faire de blessé près du parcours d'une course à pied organisée par les US Marines.
L'engin était programmé pour exploser au moment où des centaines de coureurs de cette course de 5 kilomètres devaient passer près de la poubelle. Mais le départ de l'épreuve ayant été retardé, l'explosion n'a fait aucun blessé, avait précisé Al Della Fave, porte-parole du procureur local.
Les deux incidents ont réveillé les craintes d'attentats, alors que le souvenir du 11 septembre 2001 reste profondément ancré dans la mémoire des New-Yorkais.
Les mesures de sécurité sont omniprésentes à New York, avec des contrôles d'identité à l'entrée de nombreux bâtiments et une forte présence policière dans de nombreux sites publics.
Les alertes aux attentats sont fréquentes et la vigilance a été renforcée avec la vague d'attentats islamistes enregistrés en Europe.
Si un lien terroriste était établi, l'incident pourrait peser sur la campagne pour la présidentielle du 8 novembre prochain, qui oppose la démocrate et ex-secrétaire d'Etat Hillary Clinton au candidat républicain Donald Trump.
L'enquête pourrait encore révéler d'autres ramifications : la police a évoqué "un second engin explosif possible" retrouvé quatre pâtés de maisons plus loin, sur la 27e rue, sans donner de détails, soulignant que l'enquête se poursuivait.
Les médias américains ont évoqué la présence d'une cocotte-minute, mais l'information n'a pas été officiellement confirmée.
Par ailleurs, dans un centre commercial de l'Etat du Minnesota (nord des Etats-Unis), un homme faisant "des références à Allah" a blessé huit personnes samedi soir à l'arme blanche, avant d'être abattu par un policier qui n'était pas en service, a annoncé la police.
"Nous avons confirmation qu'il a demandé à une personne au moins si elle était musulmane avant de l'attaquer", a également indiqué Blair Anderson, le chef de la police de St. Cloud, une ville à une centaine de kilomètres au nord-ouest de Minneapolis, où les faits se sont produits dans le centre commercial Crossroads Center.
Plusieurs blessés ont été conduits à l'hôpital, et l'un d'eux a dû être maintenu hospitalisé.