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Premièrement, la pauvreté est un fléau qui touche une grande partie de la population marocaine. Selon une étude réalisée en 2019 par le Haut-Commissariat au plan, la pauvreté touche près de 15% de la population. Cette situation s'explique notamment par l'insuffisance des politiques publiques pour lutter contre la pauvreté et les inégalités, le faible niveau d'éducation et de formation, la précarité de l'emploi et le manque d'accès aux soins de santé.
Deuxièmement, la classe moyenne marocaine est également confrontée à des obstacles structurels tels que l'absence d'une vraie politique fiscale redistributive. Les inégalités de revenus sont très élevées au Maroc, et les politiques publiques ne sont pas adaptées pour favoriser l'émergence d'une classe moyenne. En outre, les investissements directs étrangers sont souvent orientés vers des secteurs à forte valeur ajoutée, tels que l'industrie automobile ou l'aéronautique, qui ne créent pas forcément des emplois pour la population locale.
Troisièmement, la classe moyenne marocaine est aussi victime d'un manque de mobilité sociale. Les individus issus de milieux modestes ont très peu de chances de réussir socialement et économiquement. En effet, le système éducatif est souvent défaillant et ne permet pas aux enfants issus de milieux modestes de bénéficier des mêmes opportunités que les enfants issus de milieux aisés. Par conséquent, le Maroc ne parvient pas à créer une classe moyenne forte et diversifiée.
L'inexistence d'une classe moyenne au Maroc est un problème complexe et multifactoriel qui requiert une réponse globale. Les politiques publiques doivent se concentrer sur la lutte contre la pauvreté, la réduction des inégalités et la création d'emplois pour tous. Il est également crucial de renforcer le système éducatif et de favoriser la mobilité sociale pour permettre aux individus issus de milieux modestes de réussir économiquement et socialement. Enfin, une politique fiscale redistributive doit être mise en place pour encourager l'émergence d'une classe moyenne forte et diversifiée.
Mounia Azrour