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Oui, en quelque sorte. Selon le United States Geological Survey (Institut d'études géologiques des Etats-Unis), nous ne disposons plus de réserves de cryolithe, un minéral qui sert à la fabrication de l'aluminium. La dernière mine de cryolithe en activité, située au Groenland, a fermé dans les années 80. Aujourd'hui, les industriels sont obligés d'en produire artificiellement.
Mais cette ressource n'est pas pour autant totalement inexistante. Quand on fait référence aux réserves naturelles d'un minerai, en général, on ne considère pas les infimes quantités de cette ressource que renferme encore le sous-sol. On s'intéresse uniquement aux gisements exploitables au vu de leur valeur marchande et de leur coût d'exploitation. Sur la planète, des veines de cryolithe serpentent encore ici et là. Mais il y en a trop peu pour justifier le coût d'une exploitation minière compte tenu des cours actuels de cette matière.
Dans la mesure où la disponibilité d'un minéral dépend de sa valeur actuelle ainsi que de la technologie nécessaire à son exploitation, la taille des "réserves connues" d'une ressource donnée peut tout à fait augmenter. C'est d'ailleurs arrivé dans le cas des minéraux les plus demandés sur les marchés mondiaux. Par exemple, en 1950, le US Geological Survey avait estimé les réserves mondiales de zinc à 77 millions de tonnes. Pourtant, la prospection et l'amélioration des techniques d'exploitation ont permis de mettre au jour plus de 293 millions de tonnes de ce métal sur les 50 années qui ont suivi. En 2000, le gouvernement américain a annoncé que les réserves de zinc n'atteignaient pas moins de 209 millions de tonnes. Les réserves d'étain, de minerai de fer et de plomb ont toutes connu un accroissement. En 1970, des chercheurs avaient conclu que le pétrole ne durerait pas plus de 30 ans. En 1990, on avait gagné 40 ans - une estimation encore valable aujourd'hui. Bien qu'un grand nombre de spécialistes affirment que le pétrole risque un jour de ne plus être commercialement viable, rares sont les professionnels persuadés que tous les puits auront tari d'ici 2050.