L'ennui triomphe parfois du spectacle à l'Euro-2024, et chacun cherche le coupable: la "pression énorme" de l'événement, le football devenu "partie d'échecs" ou la fatigue née d'un "calendrier non viable", avancent plusieurs acteurs ou observateurs.
En Allemagne, le championnat d'Europe est parti sur les chapeaux de roues, avec la démonstration 5-1 du pays hôte contre l'Ecosse, suivie par quelques sommets enlevés, à l'image d'Espagne-Croatie (3-0) ou Turquie-Géorgie (3-1).
Mais les promesses initiales ont laissé place à des rencontres beaucoup plus verrouillées. "Il y a eu des matches que j'ai regardés à la télévision et pour lesquels j'ai eu du mal à rester éveillé", a tranché le sélectionneur de l'Autriche, Ralf Rangnick, adepte d'un football énergique.
L'ex-international français Christophe Dugarry a tapé plus fort encore. "On est censé voir les meilleurs joueurs européens qui nous régalent toute la saison s'affronter", mais "là c'est une purge, c'est d'un ennui mortel", a-t-il tempêté au micro de RMC.
La France et l'Angleterre, grandes favorites avant l'Euro, peinent à enflammer leurs supporters et les Pays-Bas aussi, dans une moindre mesure. Parmi les demi-finalistes, l'Espagne surnage, ce qui a fait dire au quotidien Marca: "En jouant au football, personne ne peut nous battre".
Son défenseur, Dani Carvajal, a tout de même taclé le "calendrier non viable" du football mondial, générateur d'une fatigue incompatible avec un spectacle permanent: "Il est impossible pour les joueurs de maintenir leur niveau pendant une année entière, en jouant tous les trois jours".
L'empilement des matches et des compétitions n'est pas l'explication la plus pertinente, selon le milieu français Youssouf Fofana qui, lui, retient "une évolution du foot".
"Peut-être que c'est le foot d'aujourd'hui, beaucoup plus fermé, beaucoup plus tactique, qui se joue plus sans le ballon", a-t-il avancé dimanche devant les médias. "C'est une partie d'échecs, surtout avec les coaches, les joueurs dans cet Euro".
De ce point de vue, les Bleus de Didier Deschamps font partie des champions d'Europe, avec une rigueur défensive et une discipline collective plus prégnante que leur élan offensif.
Les vice-champions du monde, maladroits à l'approche du but adverse, se créent au moins des occasions, ce qui est rarement le cas du voisin d'outre-Manche.
"L'Angleterre défie la logique du football - il n'est pas normal de jouer aussi mal et de continuer à gagner", a pesté Jamie Carragher, ex-défenseur international de Liverpool, dans sa chronique pour le Daily Telegraph après le quart de finale remporté aux tirs au but contre la Suisse.
Ce n'était pas un match "très agréable à regarder", a d'ailleurs lancé un journaliste au sélectionneur en conférence d'après-match. "Eh bien, je suis désolé, mais notre intention est toujours de bien manier le ballon", a répondu avec flegme Gareth Southgate.
Le patron des "Three Lions" a pointé du doigt le contexte inflammable du football de sélection: "Il s'agit d'événements nationaux avec une pression énorme, avec de très jeunes hommes au milieu de tout cela. Notre équipe a été soumise à une pression énorme depuis le début".
Lui s'est félicité de la "résilience" affichée par son groupe, celle "que les équipes qui gagnent des tournois ont depuis des années: l'Italie, la France, l'Espagne... Ce n'est pas seulement du football pur, ce sont aussi d'autres attributs qu'elles ont eus".
Gagner et flamber ne vont donc pas forcément de pair, un avis partagé par Youssouf Fofana. Les critiques sur le jeu des Bleus? "Personnellement, je m'en fous. Totalement. Parce qu'au final, on est demi-finalistes", a évacué le Monégasque.
Espagne contre France mardi et Pays-Bas contre Angleterre mercredi : il n'y aura que deux places à prendre pour le feu d'artifice prévu en finale le 14 juillet à Berlin.
En Allemagne, le championnat d'Europe est parti sur les chapeaux de roues, avec la démonstration 5-1 du pays hôte contre l'Ecosse, suivie par quelques sommets enlevés, à l'image d'Espagne-Croatie (3-0) ou Turquie-Géorgie (3-1).
Mais les promesses initiales ont laissé place à des rencontres beaucoup plus verrouillées. "Il y a eu des matches que j'ai regardés à la télévision et pour lesquels j'ai eu du mal à rester éveillé", a tranché le sélectionneur de l'Autriche, Ralf Rangnick, adepte d'un football énergique.
L'ex-international français Christophe Dugarry a tapé plus fort encore. "On est censé voir les meilleurs joueurs européens qui nous régalent toute la saison s'affronter", mais "là c'est une purge, c'est d'un ennui mortel", a-t-il tempêté au micro de RMC.
La France et l'Angleterre, grandes favorites avant l'Euro, peinent à enflammer leurs supporters et les Pays-Bas aussi, dans une moindre mesure. Parmi les demi-finalistes, l'Espagne surnage, ce qui a fait dire au quotidien Marca: "En jouant au football, personne ne peut nous battre".
Son défenseur, Dani Carvajal, a tout de même taclé le "calendrier non viable" du football mondial, générateur d'une fatigue incompatible avec un spectacle permanent: "Il est impossible pour les joueurs de maintenir leur niveau pendant une année entière, en jouant tous les trois jours".
L'empilement des matches et des compétitions n'est pas l'explication la plus pertinente, selon le milieu français Youssouf Fofana qui, lui, retient "une évolution du foot".
"Peut-être que c'est le foot d'aujourd'hui, beaucoup plus fermé, beaucoup plus tactique, qui se joue plus sans le ballon", a-t-il avancé dimanche devant les médias. "C'est une partie d'échecs, surtout avec les coaches, les joueurs dans cet Euro".
De ce point de vue, les Bleus de Didier Deschamps font partie des champions d'Europe, avec une rigueur défensive et une discipline collective plus prégnante que leur élan offensif.
Les vice-champions du monde, maladroits à l'approche du but adverse, se créent au moins des occasions, ce qui est rarement le cas du voisin d'outre-Manche.
"L'Angleterre défie la logique du football - il n'est pas normal de jouer aussi mal et de continuer à gagner", a pesté Jamie Carragher, ex-défenseur international de Liverpool, dans sa chronique pour le Daily Telegraph après le quart de finale remporté aux tirs au but contre la Suisse.
Ce n'était pas un match "très agréable à regarder", a d'ailleurs lancé un journaliste au sélectionneur en conférence d'après-match. "Eh bien, je suis désolé, mais notre intention est toujours de bien manier le ballon", a répondu avec flegme Gareth Southgate.
Le patron des "Three Lions" a pointé du doigt le contexte inflammable du football de sélection: "Il s'agit d'événements nationaux avec une pression énorme, avec de très jeunes hommes au milieu de tout cela. Notre équipe a été soumise à une pression énorme depuis le début".
Lui s'est félicité de la "résilience" affichée par son groupe, celle "que les équipes qui gagnent des tournois ont depuis des années: l'Italie, la France, l'Espagne... Ce n'est pas seulement du football pur, ce sont aussi d'autres attributs qu'elles ont eus".
Gagner et flamber ne vont donc pas forcément de pair, un avis partagé par Youssouf Fofana. Les critiques sur le jeu des Bleus? "Personnellement, je m'en fous. Totalement. Parce qu'au final, on est demi-finalistes", a évacué le Monégasque.
Espagne contre France mardi et Pays-Bas contre Angleterre mercredi : il n'y aura que deux places à prendre pour le feu d'artifice prévu en finale le 14 juillet à Berlin.