L'Espagne est entrée dans l'histoire de l'Euro en étant la première nation à obtenir un 4e sacre continental, brisant le rêve de l'Angleterre, battue 2-1 et toujours sans trophée après 58 ans d'attente, dimanche à Berlin.
Dans un stade olympique rempli aux deux tiers de fans anglais, la malédiction s'est poursuivie pour les pauvres Three Lions, en quête d'un titre depuis la Coupe du monde 1966 organisée sur leur sol. Les hommes de Gareth Southgate pensaient pouvoir enfin ramener la coupe à la maison mais comme l'Allemagne, pays hôte, en quarts de finale (2-1 a.p.), puis la France en demi-finales (2-1), ils sont tombés sur des Espagnols sûrs de leur jeu et de leur force collective.
Dans un tournoi globalement très terne, la Roja a été la seule formation à produire du spectacle, forte de son formidable potentiel offensif. L'Angleterre en a fait les frais au terme d'une finale qui n'a pas non plus atteint des sommets techniques mais a tout de même confirmé la supériorité espagnole.
Le héros de la partie aura été Mikel Oyarzabal, entré en seconde période et auteur du but de la victoire à la 86e minute. Alors que les deux équipes étaient à égalité après l'ouverture du score de Nico Williams (47e) puis le but anglais signé Cole Palmer (74e), le joueur de la Real Sociedad a propulsé les siens au paradis.
Après le prodige Lamine Yamal, devenu en demi-finale le plus jeune buteur de la compétition à 16 ans et 362 jours, la Roja s'est trouvée un autre sauveur pour lui permettre de s'imposer une quatrième fois dans un Championnat d'Europe après 1964, 2008 et 2012.
Adeptes comme toujours de la possession de balle à outrance, les Espagnols ont su cette fois y ajouter de la percussion avec des attaquants de feu, comme Yamal et Williams, pour en finir avec une domination stérile, longtemps leur marque de fabrique.
"Nous ne réalisons pas encore ce que nous avons fait. Nous rentrerons en Espagne demain (lundi, ndlr) et nous pourrons vivre cette expérience avec les supporters, l'amour et la chaleur qu'ils nous ont apportés. Je pense que nous sommes entrés dans l'histoire", a réagi Nico Williams.
"C'est le meilleur cadeau d'anniversaire dont j'aurais pu rêver", a de son côté estimé Lamine Yamal, qui a eu 17 ans samedi.
Tout le mérite revient au sélectionneur Luis de la Fuente, successeur de Luis Enrique après un Mondial-2022 terminé piteusement aux tirs au but en 8e de finale face au Maroc. Ce succès n'est pas dû au hasard pour une formation qui s'était déjà adjugé, sous la direction de son nouvel entraîneur, la Ligue des nations en 2023, avec peu ou prou les mêmes recettes.
Le technicien peut aussi compter au milieu sur un métronome de la trempe de Rodri, stratège de Manchester City élu meilleur joueur de l'Euro.
L'échec en finale est en revanche très cruel pour l'Angleterre de Gareth Southgate, seule nation favorite à avoir été digne de son statut dans cet Euro, quand la France et l'Allemagne ont été incapables d'être à la hauteur de leur rang.
Certes, le parcours aura été en dents de scie, avec des stars pas toujours au rendez-vous, comme Jude Bellingham. Mais les Anglais ont cru dur comme fer pouvoir mettre fin à leur disette avant, une nouvelle fois, de tomber de très haut.
Il leur faudra attendre encore avant de décoller cette étiquette de perdants éternels qui leur colle à la peau. L'histoire se répète pour Gareth Southgate, qui est plusieurs fois passé tout près d'une consécration internationale. Demi-finaliste du Mondial-2018, finaliste de l'Euro-2021, battu de peu par les Bleus en quarts de finale du Mondial-2022 (2-1), il a encore perdu le match qu'il ne fallait pas perdre. En poste depuis 2016, son avenir s'écrit désormais en pointillés.
"C'est difficile d'y réfléchir aussi tôt après une défaite comme celle-ci. J'ai besoin d'abord d'en discuter avec des personnes importantes en coulisses", a déclaré le technicien, interrogé après la partie sur son futur.
Pour Harry Kane aussi, les finales se suivent et se ressemblent. Le prolifique avant-centre du Bayern Munich n'a toujours pas gagné le moindre titre dans sa carrière et il quitte Berlin la tête basse. Comme les autres Three Lions et leurs malheureux supporteurs.
Dans un stade olympique rempli aux deux tiers de fans anglais, la malédiction s'est poursuivie pour les pauvres Three Lions, en quête d'un titre depuis la Coupe du monde 1966 organisée sur leur sol. Les hommes de Gareth Southgate pensaient pouvoir enfin ramener la coupe à la maison mais comme l'Allemagne, pays hôte, en quarts de finale (2-1 a.p.), puis la France en demi-finales (2-1), ils sont tombés sur des Espagnols sûrs de leur jeu et de leur force collective.
Dans un tournoi globalement très terne, la Roja a été la seule formation à produire du spectacle, forte de son formidable potentiel offensif. L'Angleterre en a fait les frais au terme d'une finale qui n'a pas non plus atteint des sommets techniques mais a tout de même confirmé la supériorité espagnole.
Le héros de la partie aura été Mikel Oyarzabal, entré en seconde période et auteur du but de la victoire à la 86e minute. Alors que les deux équipes étaient à égalité après l'ouverture du score de Nico Williams (47e) puis le but anglais signé Cole Palmer (74e), le joueur de la Real Sociedad a propulsé les siens au paradis.
Après le prodige Lamine Yamal, devenu en demi-finale le plus jeune buteur de la compétition à 16 ans et 362 jours, la Roja s'est trouvée un autre sauveur pour lui permettre de s'imposer une quatrième fois dans un Championnat d'Europe après 1964, 2008 et 2012.
Adeptes comme toujours de la possession de balle à outrance, les Espagnols ont su cette fois y ajouter de la percussion avec des attaquants de feu, comme Yamal et Williams, pour en finir avec une domination stérile, longtemps leur marque de fabrique.
"Nous ne réalisons pas encore ce que nous avons fait. Nous rentrerons en Espagne demain (lundi, ndlr) et nous pourrons vivre cette expérience avec les supporters, l'amour et la chaleur qu'ils nous ont apportés. Je pense que nous sommes entrés dans l'histoire", a réagi Nico Williams.
"C'est le meilleur cadeau d'anniversaire dont j'aurais pu rêver", a de son côté estimé Lamine Yamal, qui a eu 17 ans samedi.
Tout le mérite revient au sélectionneur Luis de la Fuente, successeur de Luis Enrique après un Mondial-2022 terminé piteusement aux tirs au but en 8e de finale face au Maroc. Ce succès n'est pas dû au hasard pour une formation qui s'était déjà adjugé, sous la direction de son nouvel entraîneur, la Ligue des nations en 2023, avec peu ou prou les mêmes recettes.
Le technicien peut aussi compter au milieu sur un métronome de la trempe de Rodri, stratège de Manchester City élu meilleur joueur de l'Euro.
L'échec en finale est en revanche très cruel pour l'Angleterre de Gareth Southgate, seule nation favorite à avoir été digne de son statut dans cet Euro, quand la France et l'Allemagne ont été incapables d'être à la hauteur de leur rang.
Certes, le parcours aura été en dents de scie, avec des stars pas toujours au rendez-vous, comme Jude Bellingham. Mais les Anglais ont cru dur comme fer pouvoir mettre fin à leur disette avant, une nouvelle fois, de tomber de très haut.
Il leur faudra attendre encore avant de décoller cette étiquette de perdants éternels qui leur colle à la peau. L'histoire se répète pour Gareth Southgate, qui est plusieurs fois passé tout près d'une consécration internationale. Demi-finaliste du Mondial-2018, finaliste de l'Euro-2021, battu de peu par les Bleus en quarts de finale du Mondial-2022 (2-1), il a encore perdu le match qu'il ne fallait pas perdre. En poste depuis 2016, son avenir s'écrit désormais en pointillés.
"C'est difficile d'y réfléchir aussi tôt après une défaite comme celle-ci. J'ai besoin d'abord d'en discuter avec des personnes importantes en coulisses", a déclaré le technicien, interrogé après la partie sur son futur.
Pour Harry Kane aussi, les finales se suivent et se ressemblent. Le prolifique avant-centre du Bayern Munich n'a toujours pas gagné le moindre titre dans sa carrière et il quitte Berlin la tête basse. Comme les autres Three Lions et leurs malheureux supporteurs.
Le triomphe du jeu espagnol
L'Espagne a illuminé l'Euro avec son football offensif et séduisant, jusqu'à triompher dimanche à Berlin, dans un tournoi globalement décevant où les favoris annoncés, la France et l'Angleterre, ont plus brillé par leur solidité que par leur jeu.
Le football est souvent cruel, parfois irrationnel, mais il a cette fois respecté une certaine logique: la meilleure équipe du tournoi a été récompensée, ouvrant une nouvelle page de son histoire glorieuse alors-même que certains doutaient de la revoir déjà au niveau de celle d'Andrés Iniesta, Xavi et Cesc Fabregas.
Revoilà l'Espagne sur le toit de l'Europe pour la quatrième fois, plus de dix ans après son enchaînement historique Euro-2008, Coupe du monde 2010 et Euro-2012. Elle parachève un renouveau qui fut bien plus rapide que prévu.
Alors que la plupart des observateurs la plaçait en-dessous des favoris, cette Roja rajeunie, renouvelée par son sélectionneur Luis de la Fuente, arrivé en Allemagne avec une confiance aveugle en ses joueurs mais sans expérience du haut niveau, a fait mentir tous les pronostics, imposant match après match sa supériorité collective.
On lui promettait "le groupe de la mort" ? Elle a envoyé la Croatie dans les cordes d'entrée (3-0), étouffé l'Italie (1-0) et dominé sans trembler l'Albanie (1-0) pour boucler la phase de groupes comme la seule équipe à neuf points. Puis elle a croqué la Géorgie (4-1) en huitièmes, avant de frapper les esprits en éjectant le pays-hôte allemand en quarts de finale (2-1 a.p.) puis la France de Kylian Mbappé en demi-finales (2-1).
Un parcours historique, conclu en apothéose à Berlin contre l'Angleterre (2-1) avec une septième victoire en sept rencontres et une nouvelle démonstration collective ponctuée d'un but de Mikel Oyarzabal en mode "supersub". Elle couronne la superbe gestion de Luis de la Fuente, surnommé "Luis le tranquille" en opposition au caractère volcanique de son prédécesseur Luis Enrique.
Alors qu'elle était au plus bas après l'échec en huitièmes de finale du Mondial-2022 contre le Maroc, la sélection espagnole a retrouvé de la stabilité et de la confiance pour rivaliser avec les plus grands.
Sans renier sa tradition de possession qui a irrigué les succès de ses brillants aînés, elle y a ajouté de la percussion, de la vitesse et de la verticalité en s'appuyant sur ses insaisissables ailiers Lamine Yamal, 17 ans ce samedi, et Nico Williams, 22 ans depuis vendredi.
Comme deux ados dans une cour de récréation, les deux dribbleurs, amis en dehors du terrain, ont changé le visage de leur équipe et fait souffler un vent de fraîcheur sur la compétition, avec un cocktail d'insouciance et de pur talent balle au pied. Et ils ont bien failli mener à eux seuls leur équipe vers le sacre, avant l'égalisation anglaise et le but vainqueur d'Oyarzabal.
"Le futur est à nous", titrait avant la finale le quotidien sportif AS avec une fresque des deux feux follets, "symboles de talent et de diversité".
Avec son sourire enfantin, son appareil dentaire et ses bouclettes dorées, Yamal s'est un peu plus affirmé comme le plus grand espoir du football mondial avec 4 passes décisives et un bijou qui a fait le tour de la planète pour ramener les siens dans la demi-finale contre les Bleus, battant au passage un énième record de précocité.
Un talent générationnel, "touché par la grâce de Dieu", résume De la Fuente. "On essaie de donner un semblant de normalité à cette situation, de lui expliquer que c'est avec l'humilité qu'il pourra continuer à progresser". Pour porter l'Espagne vers un nouveau cycle de domination ?
Le football est souvent cruel, parfois irrationnel, mais il a cette fois respecté une certaine logique: la meilleure équipe du tournoi a été récompensée, ouvrant une nouvelle page de son histoire glorieuse alors-même que certains doutaient de la revoir déjà au niveau de celle d'Andrés Iniesta, Xavi et Cesc Fabregas.
Revoilà l'Espagne sur le toit de l'Europe pour la quatrième fois, plus de dix ans après son enchaînement historique Euro-2008, Coupe du monde 2010 et Euro-2012. Elle parachève un renouveau qui fut bien plus rapide que prévu.
Alors que la plupart des observateurs la plaçait en-dessous des favoris, cette Roja rajeunie, renouvelée par son sélectionneur Luis de la Fuente, arrivé en Allemagne avec une confiance aveugle en ses joueurs mais sans expérience du haut niveau, a fait mentir tous les pronostics, imposant match après match sa supériorité collective.
On lui promettait "le groupe de la mort" ? Elle a envoyé la Croatie dans les cordes d'entrée (3-0), étouffé l'Italie (1-0) et dominé sans trembler l'Albanie (1-0) pour boucler la phase de groupes comme la seule équipe à neuf points. Puis elle a croqué la Géorgie (4-1) en huitièmes, avant de frapper les esprits en éjectant le pays-hôte allemand en quarts de finale (2-1 a.p.) puis la France de Kylian Mbappé en demi-finales (2-1).
Un parcours historique, conclu en apothéose à Berlin contre l'Angleterre (2-1) avec une septième victoire en sept rencontres et une nouvelle démonstration collective ponctuée d'un but de Mikel Oyarzabal en mode "supersub". Elle couronne la superbe gestion de Luis de la Fuente, surnommé "Luis le tranquille" en opposition au caractère volcanique de son prédécesseur Luis Enrique.
Alors qu'elle était au plus bas après l'échec en huitièmes de finale du Mondial-2022 contre le Maroc, la sélection espagnole a retrouvé de la stabilité et de la confiance pour rivaliser avec les plus grands.
Sans renier sa tradition de possession qui a irrigué les succès de ses brillants aînés, elle y a ajouté de la percussion, de la vitesse et de la verticalité en s'appuyant sur ses insaisissables ailiers Lamine Yamal, 17 ans ce samedi, et Nico Williams, 22 ans depuis vendredi.
Comme deux ados dans une cour de récréation, les deux dribbleurs, amis en dehors du terrain, ont changé le visage de leur équipe et fait souffler un vent de fraîcheur sur la compétition, avec un cocktail d'insouciance et de pur talent balle au pied. Et ils ont bien failli mener à eux seuls leur équipe vers le sacre, avant l'égalisation anglaise et le but vainqueur d'Oyarzabal.
"Le futur est à nous", titrait avant la finale le quotidien sportif AS avec une fresque des deux feux follets, "symboles de talent et de diversité".
Avec son sourire enfantin, son appareil dentaire et ses bouclettes dorées, Yamal s'est un peu plus affirmé comme le plus grand espoir du football mondial avec 4 passes décisives et un bijou qui a fait le tour de la planète pour ramener les siens dans la demi-finale contre les Bleus, battant au passage un énième record de précocité.
Un talent générationnel, "touché par la grâce de Dieu", résume De la Fuente. "On essaie de donner un semblant de normalité à cette situation, de lui expliquer que c'est avec l'humilité qu'il pourra continuer à progresser". Pour porter l'Espagne vers un nouveau cycle de domination ?