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Un bel exploit d’autant plus qu’il s’était dessiné aux dépens du tenant du titre, un sacré morceau, véritable bête noire de différentes générations de sélections marocaines qui n’ont pu le battre depuis 1994.
Le sélectionneur national Hervé Renard avait promis que cette confrontation «sera une finale et que l’équipe doit batailler ferme pour décrocher la qualification». Mieux placé que quiconque pour connaître ses protégés et au fait des points forts et faibles de son adversaire du jour, Renard, fidèle à sa marque de fabrique, a concocté le schéma tactique qu’il fallait : presser haut, gagner les duels, dominer les débats en milieu de terrain, empêcher l’adversaire de développer son jeu, veiller au grain à l’arrière-garde et surtout faire de la moindre opportunité une occasion de concrétisation. Dans le jargon de Renard, pas de place au jeu élégant pour que la rigueur et l’efficacité soient de mise.
Il faut reconnaître que le tenant du titre était fort techniquement et il n’a pas cessé de manœuvrer dans l’espoir de trouver la faille mais il a toujours buté sur une défense bien appliquée, sinon un gardien de but, Mounir Mohammadi El Kajoui, qui une fois encore a été l’auteur de parades décisives, écœurant par là même Kalou, Zaha ou encore Bony qui au fil du temps, se sont rendu compte que ce n’était pas leur jour de chance.
Si le nul suffisait pour combler de bonheur cette formation marocaine, c’était jouer avec le feu. Alors, il fallait aborder la seconde période avec la même détermination en vue d’avoir le dernier mot, en optant pour un jeu davantage offensif sans pour autant se découvrir et laisser aux Ivoiriens l’initiative d’orchestrer leurs assauts.
Toutefois, ce n’est pas donné à n’importe quelle équipe de produire ce volume de jeu, tant qu’il y a des efforts à fournir en récupération et en relance. Et la sélection marocaine, depuis l’arrivée de Renard et son premier match gagné en déplacement contre le Cap-Vert, a prouvé qu’elle a les moyens de jouer à fond et avec la même cadence tout au long d’une rencontre. Une condition physique vivement appréciée et l’heure était qu’elle donne ses fruits. De la plus belle manière d’ailleurs, puisque le Onze national a tenu bon et a saisi au moment opportun sa chance pour compliquer les choses aux Ivoiriens. Un fort joli but du réserviste Rachid Allioui à la 64ème minute, ce qui a permis de délivrer ses coéquipiers qui n’ont pas lâché le morceau et ont continué à bien défendre pour que la récompense soit un quart de finale qui fuit le football national depuis l’édition tunisienne de 2004.
Objectif atteint donc et le reste ne devrait être que du bonus. A moins qu’Hervé Renard, lauréat de la CAN avec la Zambie en 2013 et la Côte d’Ivoire en 2015, ne cache son jeu, en voulant concrétiser l’expression jamais deux sans trois. Et de rang qui plus est.
Cependant, il faut aller étape par étape et la prochaine ça sera les quarts. Le cap à franchir sera sans aucun doute celui du Ghana, bien parti pour terminer leader du groupe D, sachant que ce match prévu dimanche prochain à 19 heures pourrait ne pas avoir lieu au stade Port Gentil en raison de sa mauvaise pelouse.
Les impressions de Driss Lachguar
«A l’instar de tous les Marocains, je souhaitais ardemment que l’équipe nationale parvienne à en découdre avec les résultats négatifs qui lui ont collé pendant longtemps. Les Lions de l’Atlas ont réussi à démentir tous les pessimistes et les trouble-fêtes qui nous privent d’apprécier des moments de joie dans notre pays. Après la défaite lors de la première journée (face à la RDC), la sélection marocaine s’est trouvée sous les feux de critiques acerbes mais elle a pu rectifier le tir lors de la deuxième manche (victoire sur le Togo) pour faire valoir ses qualités et ses performances, ce qui augure de bonnes choses pour l’avenir.
Aujourd’hui, nous sommes heureux suite à cet exploit. Je n’ai malheureusement pu suivre que la première mi-temps, mais je peux affirmer que les prémices d’une belle équipe d’avenir sont là».