Et de quatre pour le porte-flambeau de la natation nationale Sara Bekri. Après avoir goûté lors des 10èmes championnats d'Afrique au bronze (100m nage libre), l'argent (200m brasse) et l'or sur (50 et 100m brasse), elle vient donc de confirmer de la plus belle manière qui soit, dans sa nage de prédilection la brasse. Voilà donc une Marocaine qui émerge du lot. Et de l'eau. C'est bien le cas de le dire. La satisfaction n'a d'égal que le regret. Celui de voir cette sportive accomplie doublée de l'élève et de l'étudiante brillant de mille feux lors de ses études pour se faire une situation que beaucoup lui enviaient, passer à côté d'une carrière à la hauteur de son immense talent. Quand notre pays bien-aimé et nos responsables trop peu inspirés finiront-ils par comprendre qu'il y a de ces sports et de ces sportifs qui, avec une infime partie de ce qu'engloutissent le football et les footballeurs, sont bien en mesure de nous procurer satisfaction, liesse et fierté ?
Pendant trop longtemps, la natation nationale a cherché à nous bercer avec des records nationaux battus chaque week-end que le bon Dieu faisait. De petits chronos en fait qui ne pouvaient en aucun cas nous permettre d'être compétitifs au-delà des rares piscines réglementaires que compte notre si beau pays.
Rappelons-nous la qualification obtenue haut la main par la même Sara Bekri aux derniers Jeux olympiques, mais lamentablement gâchée par un entêtement incrédule et peut-être bien des problèmes extra-sportifs qui ont fait qu'on a cherché à lui coller un accompagnateur qui ne pouvait en aucun cas faire l'affaire. Et Sara était mieux placée que quiconque pour le savoir. C'était un tout autre niveau.
Maintenant que les choses semblent avoir évolué dans un sens positif, c'est à l'éclosion d'autres champions et championnes que la seule et méritante Sara Bekri que l'on doit s'attendre.