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En effet, un décret-loi adopté, en avril dernier, par le gouvernement espagnol oblige les étudiants étrangers originaires des pays extra- communautaires à s'acquitter, à partir de la prochaine rentrée universitaire, de la totalité des droits d'inscription dans les universités publiques étant donné que l'Etat n'assumera plus une partie de ces frais.
Les nombreux étudiants marocains poursuivant leurs études dans les universités espagnoles, notamment dans les régions de Madrid, de l'Andalousie et de la Catalogne, se retrouvent ainsi devant une situation inédite porteuse de difficultés d'ordre surtout financier.
Il s'agit du cas également de ceux qui préparent l'examen de la sélectivité autorisant l'accès aux universités espagnoles, ainsi que des élèves marocains inscrits dans les écoles de la mission espagnole dans différentes villes marocaines comme Rabat, Casablanca, Tétouan, Nador ou Larache. Les étudiants marocains poursuivant leurs cursus universitaires en Espagne ont exprimé leur malaise et préoccupation à cause de l'augmentation des droits d'inscription.
Said Bourhim, membre fondateur de l'Association des universitaires marocains en Espagne, a fait part de la grande "préoccupation et inquiétude" des étudiants marocains face aux possibles retombées négatives de cette décision. Celle-ci peut amener de nombreux étudiants étrangers extracommunautaires, dont des Marocains, à abandonner leurs études dans les universités espagnoles, a-t-il ajouté dans une déclaration à la MAP, précisant qu'ils devront désormais payer entre 6.000 et 9.000 euros par an, au lieu de 1.000 euros actuellement. Elle aura pour conséquence, a-t-il encore relevé, de décourager les étudiants étrangers qui ont l'intention de poursuivre leurs études supérieures en Espagne, notamment ceux qui préparent l'examen de la sélectivité autorisant l'accès aux universités espagnoles.
Bourhim, qui est ex-président de l'Association des universitaires marocains en Espagne, a souligné également que cette mesure aura un impact "négatif" sur les perspectives universitaires et professionnelles des étudiants de plusieurs pays en développement d'Afrique et du monde arabe qui souffrent de l'absence de certaines branches d'études supérieures. Il a indiqué, dans le même contexte, que l'Association des universitaires marocains en Espagne, qui appelle le gouvernement à faire marche arrière sur cette décision, plaide pour la sauvegarde du droit des étudiants étrangers à accéder aux universités publiques dans les mêmes conditions que les citoyens espagnols.
L'Association joint sa voix à celle des étudiants espagnols qui contestent les mesures d'austérité ciblant le secteur de l'enseignement, notamment universitaire, a-t-il dit, faisant savoir qu'elle adhère également à la campagne sur Internet de collecte de signatures contre cette décision.
Le nouveau décret-loi adopté par le gouvernement autorise, en outre, aux universités d'appliquer des augmentations allant de 15 à 25%, selon l'année d'étude, sur les droits d'inscription pour les étudiants espagnols.
Cette décision s'inscrit dans le cadre de la mise en œuvre des mesures d'austérité adoptées par le gouvernement conservateur de Mariano Rajoy pour économiser quelque 10 milliards d'euros dans les secteurs de l'éducation et de la santé.