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Equipe de France. Préparer la vie sans Mbappé

Vendredi 21 Juin 2024

Pour remplacer éventuellement Kylian Mbappé contre les Pays-Bas, vendredi à Leipzig pour son deuxième match de l'Euro-2024, l'équipe de France pourrait choisir une nouvelle fois Olivier Giroud, habitué de ces missions de dernière minute, mais Didier Deschamps a d'autres possibilités en attaque.

Le meilleur buteur de l'histoire des Bleus (57 buts) en pole position ? "Je ne sais pas du tout", assurait-il au soir de la victoire contre l'Autriche (1-0), peu après que le capitaine se soit cassé le nez en heurtant violemment l'épaule de Kevin Danso.

"On espère tous que Kylian jouera le prochain match", insistait Giroud. "Je ne pense pas à moi à ce moment-là. Je pense à lui, à l'équipe". "De toutes façons, on ne sait pas qui partira pour le prochain match. On espère juste qu'il sera rétabli le plus rapidement possible", complétait l'attaquant.

Mbappé a déjà rejoint l'entraînement, une demi-heure après ses coéquipiers, mercredi en fin d'après-midi au stade du SC Paderborn, la ville du camp de base des Bleus. Avec un gros pansement blanc sur le nez, mais pas de masque, il a commencé par des tours de terrain en échangeant des balles avec le préparateur physique Cyril Moine, avant de conclure sa séance par quelques frappes, sans apparaître gêné outre mesure.

Son forfait pour les Pays-Bas n'est "pas acté", a rappelé Adrien Rabiot, mais Didier Deschamps a le choix pour recomposer son attaque le cas échéant.

Giroud, entré lundi soir à la place du capitaine, figure en première ligne, mais le sélectionneur pourrait aussi recentrer Marcus Thuram, qui évoluait à gauche contre l'Autriche, ou titulariser Randal Kolo Muani.

Il faudrait aussi repenser le schéma offensif. Si Mbappé dispose d'une très grande liberté, à l'image du but contre son camp de l'Autrichien Maximilian Wöber qu'il a provoqué en passant à droite, il faut servir un pivot comme Giroud ou des attaquants plus avides de profondeur comme Thuram et "RKM".

Giroud, 37 ans, a l'avantage de l'expérience avec ses 134 sélections, mais il a dû être ménagé mardi en raison d'une petite inflammation à un adducteur.

Autre atout, le champion du monde 2018 a déjà vécu cette histoire, partir remplaçant et s'imposer. Il l'a rappelé avant l'Euro: "Le plus important est de toujours rester dans le bon état d'esprit. Je l'ai montré, la dernière fois c'était au premier match du Mondial, j'ai réussi à inverser la tendance".

En Russie, Deschamps avait changé de système après la victoire inaugurale contre l'Australie (2-1) et la France est devenue championne du monde avec Giroud en pointe, même s'il n'a pas marqué.
Rebelote en 2022, où Karim Benzema s'est blessé juste avant le début du tournoi.

"A la Coupe du monde (au Qatar), j'ai su juste avant la compétition que j'allais avoir un rôle différent de celui prévu à la base", se souvient Giroud. Et d'insister: "Mon état d'esprit reste le même, apporter à cette équipe avec ce que le coach me donnera. Tout le monde sait que je pense au collectif avant moi-même."

Giroud a déjà remplacé Mbappé au coup d'envoi du dernier match de préparation contre le Canada (0-0), un match quelconque de sa part d'ailleurs. Et Deschamps ne l'avait pas ménagé en disant ne pas vouloir que son dernier match en Bleu en France (à Bordeaux) ne devienne "un festival" à sa gloire.

Le futur N.9 du Los Angeles Galaxy a aussi pour lui l'expérience. Depuis l'Euro-2012 où il était remplaçant. Il a marqué 8 buts en 30 matches de grands tournois, dont 4 au Mondial-2022 (3e meilleur buteur ex æquo).
Ses statistiques sont de fait bien meilleures que celles de Thuram, deux buts en 21 sélections, et Kolo Muani (4 buts, 18 sélections).

Le premier a plus un profil de joueur puissant, préposé à assurer le premier rideau défensif. Mais contre l'Autriche, il n'a pas vraiment brillé, se montrant généreux dans le repli, mais trop maladroit à la finition.

Kolo Muani sort d'une "saison très compliquée" au Paris Saint-Germain, admettait-il début juin: "Je n'ai jamais connu autant de difficultés depuis que je joue".
Deschamps l'a toujours défendu, et ses trois buts en Bleu en quatre matches entre novembre et juin l'ont requinqué, mais son entrée pour la dernière demi-heure contre l'Autriche est restée anecdotique.

"Je veux gratter quelques minutes, je sais que je n'ai pas ma place directement dans le onze", disait RKM avant la compétition. Mais le nez de Mbappé va peut-être changer la donne.

Libé

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