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le cadre des célébrations
de la fête de la République
italienne. Le célèbre
musicien, parolier et
percussionniste s’est
produit en compagnie de «Banda del Sole»
(un groupe de musiciens qui l'ont souvent accompagné dans ses tournées
nationales et
internationales), lors d’une soirée organisée par le Consulat général d’Italie en collaboration avec l’Association culturelle «Dante Alighieri» de Casablanca et la région
italienne de Campanie. Entretien.
Libé : Vous avez créé la sensation parmi le public notamment jeune, avez-vous ressenti cette atmosphère?
Tony Esposi : J’ai l’habitude de partager avec le public ce qu’il ressent. Mais je dois dire que ce soir, c’était très émouvant. Le public était attentif non seulement au concert en général, mais aussi aux différentes nuances du spectacle. C’est un public formidable.
Votre musique s’inspire des sons provenant de nombreuses régions. Avez-vous une préférence pour l’une d’elles ?
Je suis particulièrement attiré par les musiques issues de la région méditerranéenne. J’aime tout ce qui se joue, de ma ville Naples (Italie) jusqu’au Sud de la Méditerranée.
Vous jouez de plusieurs instruments, lequel préférez-vous?
J’apprécie tous les instruments et tout particulièrement le « tamborder » qui est une de mes inventions. Cet instrument m’est très cher et c’est avec beaucoup de bonheur que je joue avec.
Quelle est la place de la musique traditionnelle dans votre répertoire?
La musique traditionnelle représente les racines historiques de la musique.
Plus généralement, de quoi vous inspirez-vous le plus ?
J’aime chanter l’amour. Mais à la différence des autres musiciens, je préfère chanter l’amour de la nature, des plantes, des animaux, de la vie et surtout de tous peuples du monde. Je chante donc un amour universel.
Vos chansons combinent divers sons. On y reconnaît aisément des mélodies africaines et méditerranéennes. Est-ce facile à réaliser?
Les choses sont un peu plus complexes qu’il ne paraît. S’il faut schématiser, je dirais que je pars toujours d’une chanson de base très simple que je développe au fur et à mesure de mes recherches. Mais à vrai dire, je ne me fixe pas de ligne, je ne sais d’ailleurs pas vers quoi il aboutira. Ce n’est qu’à la fin que je me rends compte qu’il a abouti à du jazz, une musique tribale ou ethnique.
Cela dit, j’espère toujours obtenir un produit ayant un peu d’accent populaire. Quand bien même le résultat de mes recherches aboutirait à du jazz, je trouve toujours un prétexte pour rajouter quelque chose de populaire.
L’émergence de nouveaux styles et genres musicaux, est-ce une bonne chose pour la musique?
C’est plutôt une bonne chose que la musique se diversifie, évolue, s’ouvre à de nouveaux styles. Etant un langage universel, il est tout à fait logique qu’elle se compose de différentes choses. L’essentiel est que toutes ces choses parviennent à se rencontrer, à avoir un point commun et permettent le dialogue entre les peuples.
Quel message aimeriez-vous que le public casablancais retienne de votre spectacle ?
La musique est un langage universel qui a le pouvoir de faire rencontrer les différents peuples, chose que d’autres arts n’ont pas forcément. J’aimerais aussi que le public sache que toutes les musiques du monde comme toutes les personnes ont un point commun, que c’est une bonne chose que la musique progresse, s’élargisse et s’enrichisse. Mais, qu’il ne faut jamais oublier ses racines, ses origines, tout ce qui a existé bien avant. Enfin, que nous devons tous rester toujours vivants.