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et de la manière
la plus franche,
sur des questions intéressant la scène culturelle. Dans
cet entretien avec Libé, il explique
ses positions.
Libé : On vient de discuter du budget du ministère de la Culture. Quel commentaire faites-vous?
Mohamed Choubi : Le ministère de la Culture est le parent pauvre des autres départements ministériels. Son budget reste également parmi les plus faibles. Ce n’est pas uniquement par rapport aux budgets des autres ministères, mais aussi par rapport aux collectivités territoriales et aux régions, et même quelques particuliers. La gestion financière au sein du gouvernement n’entend pas encore prendre en considération le rôle combien important de la culture à tous les niveaux de développement d’un pays comme le Maroc.
Le privé s’intéresse-t-il de manière suffisante à la chose culturelle ?
Pour revenir à cette question du secteur culturel, il faut dire que ses opérateurs sont soit des commerçants soit des investisseurs qui ont en général un niveau d’instruction assez moyen. Cela impacte négativement leur rapport à la culture, puisqu’il est difficile de les convaincre du rôle qu’elle joue. L’Etat, de son côté, ne les contraint pas via des cahiers des charges comprenant des clauses relatives à la culture. J’ajouterai que des associations opportunistes à l’époque de Driss Basri ont vidé de leur contenu les initiatives louables d’investisseurs intéressés par le secteur du cinéma.
Quel est le travail futur dans lequel le public verra Mohamed Choubi ?
Je suis en train de prendre part à deux pièces de théâtre. Il s’agit de la pièce intitulée «Lbab Lmasdoud» (Portes closes), de la troupe «Théâtre du soleil», avec les comédiens Youssef Fadel, Mohamed Bestaoui, Mohamed Khouyyi, Benaissa Jirari… Et une seconde «Anta Houa» (C’est toi), avec Asmaa Houri, Rachid Bromi, Meriem Zaïmi, Noureddine Touami, entre autres.
Quels sont les rôles qui vous conviennent plus?
Tous les rôles intelligents qui respectent et les normes de l’écriture dramatique et le public récepteur. Les rôles qui se gravent le plus dans les esprits des gens sont aussi ceux qui respectent leur intelligence.
Comment imaginez-vous les rôles et missions du Conseil national pour les langues et la culture ?
Franchement, ce Conseil n’aura aucun apport par rapport à la scène culturelle, car il s’agit d’une simple création politique qui satisfait les revendications de certains acteurs politiques arabes et amazighs. Il ne fera rien de consistant, en l’absence de l’implication effective des intellectuels et des artistes dans le champ artistique. Vous allez voir comment cela va servir encore d’instance de réception de professeurs universitaires et des professionnels de la polémique culturelle, car cette institution est venue organiser toute cette “salade” culturelle.