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Entretien avec Soufiane Houmaini, président de l’Association marocaine de kitsurf : « Essaouira est une étape indispensable du circuit mondial »

Vendredi 18 Décembre 2009

Entretien avec Soufiane Houmaini, président de l’Association marocaine de kitsurf : « Essaouira est une étape indispensable du circuit mondial »
“ Le Maroc est l’unique
pays à accueillir deux étapes de la coupe
du monde de kitesurf ”.

Libé : Qu'est-ce que ça vous fait d'organiser la finale de la coupe du monde de kitesurf à Essaouira pour la deuxième année consécutive ?

Soufiane Hamaini : Pour moi, c'est un honneur de pouvoir officialiser cette finale de la Coupe du monde de Kitesurf à Essaouira, un rêve que j’ai concrétisé  depuis mes premières participations à ce circuit, notamment au Brésil en 2003. Toutefois, il faut reconnaître que c’est le résultat d’un engagement de plusieurs acteurs, en passant par les autorités locales, les sponsors, les partenaires, et  bien évidemment  l'équipe d'organisation qui a travaillé en synergie depuis plusieurs mois pour faire aboutir ce projet.  Essaouira est devenue une étape indispensable du circuit mondial du kitesurf, et une référence mondiale pour la pratique de ce sport, sans omettre bien sûr les retombées positives de cet événement au niveau sportif, et touristique.

Comment avez-vous pu gérer cette tâche en l'absence d'une fédération nationale de Kitesurf? Et comment pensez-vous résoudre ce problème dans l'avenir?

Bien sûr que la présence d'une Fédération Royale marocaine de kitesurf aurait bien facilité les tâches à tous les niveaux, en donnant plus de poids à cet événement. On aurait pu trouver plus de sponsors et de soutien. Depuis quelques mois, nous menons un travail de coordination dans le cadre d’un comité préparatoire pour la création d’une Fédération Royale marocaine de kitesurf (FRMK) en étroite collaboration avec le ministère de la Jeunesse et des Sports, pour que cette structure puisse enfin voir le jour en début 2010.  Une FRMK  apportera beaucoup de choses au kitesurf au Maroc pour mieux organiser ce sport, et l'étendre à tout le territoire national. Cette fédération aura pour objectif de créer un circuit de championnat national, créer une équipe nationale qui représentera le Maroc lors des manifestations  internationales et assurer une formation et encadrement aux moniteurs.

Cette étape a été perturbée faute de vent. Comment avez-vous pu gérer la tension négative des riders suite à ces conditions météorologiques défavorables ?

Le kitesurf est un sport qui dépend à 100% d'un élément naturel incontrôlable qui  est le vent. Les riders participant à cette étape finale sont tous des professionnels, et ils ont l'habitude de ce genre de déconvenues, mais sont tous contents de se trouver à Essaouira. On a profité des conditions climatiques pour leur organiser des visites guidées dans la ville, des sessions de surf, des balades en bateau autour de l’île de Mogador…

Comment se porte le kitesurf au Maroc?

La pratique du kitesurf a commencé au Maroc bien avant plusieurs pays européens. Malheureusement, l'évolution de ce sport avait connu un ralentissement depuis 2001. Mais depuis 2006, date de la première coupe du monde, la succession d’actions et d’événements sportifs de kitesurf a permis de redonner un nouvel élan à ce sport au Maroc au point d’en faire le seul pays à accueillir deux des neuf étapes de la Coupe du monde à Dakhla et Essaouira. Mais, c’est surtout la création d’une FRMK qui redonnera un nouveau souffle au kitesurf au Maroc.

Ne pensez-vous pas que le kitesurf soit encore limité à une élite faute de moyens financiers?

Il y'a quelques années, ce sport coûtait encore tropcher, et sa pratique était très limitée à un certain nombre d’athlètes.  Personnellement, j’ai dû travailler deux saisons pour me payer mon premier équipement en 1999. Aujourd’hui,  il y a un grand marché d’occasion, ce qui fait qu'il y a des équipements à des prix très accessibles. Toutefois, il y a toujours ce problème  des droits de douanes sur l'importation de ce matériel. A titre d’exemple, une aile de kite fabriquée en Chine est taxée comme un article de textile et non comme un matériel de sport. Un constat qui va à l’encontre de la motivation des marques fabricantes à rétablir des réseaux de distribution au Maroc. 

Propos recueillis par Abdelali khallad

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