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Libé : Vous vous êtes produits pour la seconde fois à Casablanca. Quelle perception avez-vous aujourd’hui du public qui vous a accueilli avec beaucoup d’enthousiasme ?
Sya Styles : C’est la deuxième fois qu’on se produit à Casablanca et chacune de nos prestations a recueilli un bel écho. Et ce grâce à Internet qui a permis aux fans du Maroc de suivre le groupe, d’apprécier ses clips et les concerts qu’il a donnés un peu partout. On peut dire qu’il y a un vrai suivi du groupe et c’est avec joie que nous retrouvons le public casablancais qui sait s’est limité et nous donne envie d’y revenir.
L’avez-vous ressenti aujourd’hui?
Oui. Le seul bémol est que le concert se limitait à une heure alors que nous avons l’habitude d’assurer au minimum deux heures. C’était un peu court, mais les organisateurs ont promis de nous inviter une prochaine fois et donc, nous pourrons jouer à notre rythme.
Le groupe Psy 4 de la Rime compte à son actif trois albums dont un a été réalisé à Rabat. Etes-vous satisfaits du parcours de ce dernier opus?
Alonzo : C’est l’album qu’on a le plus vendu. C’était aussi l’album du grand tournant puisqu’il s’agissait de notre second opus où il nous a fallu répondre au mieux aux attentes de notre public qu’on a su fidéliser. Cet album nous a également demandé beaucoup de travail. Pour cela, on s’est installé à Rabat où on a loué un appartement pour un mois. Nous avions eu le sentiment d’être chez nous d’autant plus que notre DJ, Sya Styles, est marocain. Ce qui nous a permis d’enregistrer notre album dans de bonnes conditions.
Aujourd’hui, quelles sont les préoccupations des Marseillais et de la communauté africaine qui vous inspirent vos thèmes?
Soprano: Ce qui nous inspire vraiment c’est le quotidien, le vécu, et tout ce qui se passe dans la société. Par exemple, les problèmes des familles et de leurs besoins. Mais notre souci majeur, c’est l’avenir des enfants et des quartiers phocéens. Dans nos chansons, on pointe du doigt le système. Et je pense que la politique en France ne cesse de ternir l’image des quartiers défavorisés. Nous essayons dans nos morceaux de décortiquer ces problèmes socio-culturels et de dire aux jeunes que la richesse est au fond d’eux-mêmes.
Les Comores votre pays d’origine gardent-ils une place dans vos cœurs?
Les Comores est notre pays, notre pilier, repère aussi. Comme le Mraoc l’est pour Sya Styles. On a la chance à Marseille d’avoir une forte communauté comorienne.
C’est pourquoi on a l’impression qu’on n’a pas rompu avec nos traditions et coutumes. Ce qui nous aide énormément et nous permet de garder les pieds sur terre.
A Marseille, il existe une forte entraide entre les différentes communautés. Quel est votre apport à ce genre de solidarité?
Vincenzo : On travaille avec bon nombre de groupes de hip-hop issus de différentes communautés. On essaie d’apporter notre grain de sel. On marche sur les traces d’IAM (Imperial Asiatic Men) qui, à l’époque de l’école du micro d’argent, ont donné naissance à plusieurs groupes à l’image du collectif 3ème Oeil.
Repères
5 ans de scène, les Psy 4 de la Rime se sont imposés dès 2002, comme des figures incontournables de la scène du rap français. Leurs trois premiers albums, «Block Party», «Enfants de la lune» et «Cités D’or», sortis respectivement en 2002, 2005 et 2008, sont successivement primés disques d’or.