du centre national de haut niveau
de tennis, le tennis national
semble avoir entamé
sa mue. Il y a bien des acquis que l’on doit à ceux qui
ont servi
ce sport avec
abnégation, des
décennies durant. L’actuel bureau fédéral donne bien l’impression d’être décidé non
seulement
à préserver ces
précieux acquis, mais aussi
à permettre au
tennis national
d’aller de l’avant.
Le point avec
le secrétaire général
de la FRMT
et l’un des membres
fédéraux les plus actifs et les plus dévoués
à la petite balle jaune, Mostapha Faiz.
Libé : Un centre de haut niveau de tennis vient d’être inauguré, qui bénéficiera de cette formule de formation et quels sont les critères pour y accéder ?
Mostapha Faiz : le 1er a été inauguré hier comme vu sur place avec 5 courts: 3 en dur et 2 en terre battue. Le 2ème est en cours de mise à niveau à Rabat au Complexe My Abdellah avec : 8 courts:4 en dur et 4 en terre battue. Il s'agit des 2 premiers centres nationaux dont les installations ont été mises à la disposition de la FRMT par le MJS dans la perspective d'une généralisation à travers le Royaume. Il s’agit, surtout des premières installations, à proprement dit, qui seront totalement et exclusivement mises à la disposition de la Fédération qui a été jusqu'à ce jour SDF. Ces centres sont dédiés à l'élite nationale pour la préparation des diverses échéances: ce sont les équipes nationales jeunes et seniors qui sont concernées pour leur participation aux divers tournois individuels à disputer sur le sol marocain ou à l'étranger et surtout la préparation des sélectionnés du programme olympique: une trentaine de jeunes nés entre 1994 et 1997. Pour les bénéficiaires, il y a d’abord la liste déjà établie qui rentre dans le cadre du programme olympique et les contrats avec les différents athlètes ont été déjà signés. Ensuite, ce sont les équipes nationales et la participation de nos champions aux différents tournois. Cela dépendra, bien sûr, des échéances et des participants à sélectionner. En général, ces nouvelles infrastructures bénéficieront à l'élite nationale à haut potentiel avec un engagement réel. C’est là le principal critère.
Les candidats retenus bénéficieront de quoi au juste ?
Le programme olympique fournit aux sélectionnés une prise en charge comprenant les entraînements, le coaching, la médicalisation, les équipements, et la participation aux tournois. Pour le reste, l'objectif est de parvenir à court terme à mettre à la disposition de cette élite une structure de formation complète, adéquate et de haute qualité. Cependant, il se posera toujours le problème du sport/études auquel nous sommes confrontés et que nous ne pouvons assumer à nous seuls en tant que fédération.
Le bureau fédéral vient de boucler une année d’exercice. Avez-vous des raisons d’être satisfait de votre bilan ?
La principale raison de satisfaction est de constater que nous sommes sur le bon chemin. J’estime que nous sommes en train de réaliser un travail en profondeur qui ne peut donner des résultats immédiats mais a permis l'adhésion et la mobilisation de toutes les parties prenantes. Nous devons apprendre à nous remettre en question et reconnaître nos erreurs et insuffisances régulièrement pour mieux avancer. Il faut constamment accepter de repenser notre manière de faire. Le tennis est un sport individuel complexe qui évolue constamment et scientifiquement dans un environnement concurrentiel ardu. Même si les moyens manquent horriblement, nous nous devons de reconnaître d'être chanceux avec l'avènement d'une politique sportive, volontariste et engagée du gouvernement suite aux hautes directives Royales. Nous avons pleine conscience de l'étendue du chantier et de la hardiesse de la tâche. Notre ambition d'avancer et le soutien que nous recevons tous les jours de la part de la famille du tennis, constituent notre motivation principale.
Avec l’infrastructure tennistique et avec l’acquis et le patrimoine dont dispose le Maroc dans ce domaine, est-ce que se distinguer en Afrique est une performance ?
Absolument pas ! Nos infrastructures n'ont pas évolué du tout. En dehors des quelques clubs d’entreprise (entreprises que nous remercions d'ailleurs vivement), nous n'avons pas vu la naissance de nouveaux clubs et de nouvelles installations. C'est le contraire qui s’avère vrai. Quand on voit des clubs disparaître ou menacés de disparition. Et pourtant ce n'est pas aussi difficile que cela puisse paraître. Imaginez un peu si chaque commune dédie une petite parcelle de terrain cimenté avec seulement du grillage autour au tennis. Le budget serait dérisoire et ne suppose pas d'entretien, mais les retombées en terme de vulgarisation du tennis peuvent être énormes pour notre jeunesse. Non, le tennis n'est pas aussi inaccessible qu'on ne le pense. Quant à nos performances africaines, nous ne devons pas dormir sur nos lauriers. Il n'y a qu'à voire l'évolution du football en Afrique. Plus de suprématie acquise.
Nos résultats au niveau continental doivent être consolidés et préfigurer des ambitions internationales au niveau de la Coupe Davis, Fed Cup, classement ATP et WTA, classement ITF juniors etc.
Quel est le rôle de la fédé et des clubs pour la promotion du tennis national et est-ce-que le courant passe entre les deux parties ?
La relation entre la Fédération et les clubs est au beau fixe, mais manque considérablement de flux. Nous devons échanger plus, se connaître plus, développer davantage les opportunités de rencontre pour la construction d'un projet commun. Nous reconnaissons qu'il y a encore du chemin à faire à ce niveau.
Un mot sur votre club le COC
S'agissant du COC tennis auquel j’appartiens, je dirais tout simplement que c'est ma deuxième famille. C'est pour moi une chance de faire partie de cet espace où s'associe le sport à la culture et à l'art, dans une ambiance de convivialité et d'échange permanant. Le COC est un club qui sait transformer ses lacunes en points forts et ses crises en grands projets. Il est question aujourd'hui d'ouvrir un débat, au sein du club sur les perspectives d'avenir à l'occasion du centenaire qui approche. Ce n'est pas merveilleux!