pour nous
tous que chaque
manifestation
sportive ou autre doit être dûment exploitée pour
servir nos causes».
Libé : Quelle évaluation faites-vous de cette cinquième édition du tournoi Al Massira de football en salle ?
Mohamed Jamaï : Je suis satisfait, mais en tant qu’organisateur de la manifestation, j’aspire à faire encore mieux. Pour cette cinquième édition et à l’instar de la précédente, nous avons tenu à ce qu’une équipe venant du Maroc soit de la partie. Et nous avons réussi dans notre mission, puisque la formation qui nous est venue de notre cher pays renfermait dans ses rangs pas moins de quatre ex-internationaux, à savoir Noureddine Bouyahyaoui, El Abed Khalifa, deux stars de l’EN de Mexico 86, Mohamed El Houat, ainsi que Abdelfettah Boukhanjar. Sans oublier le chanteur populaire Abdellah Daoudi qui ne manque point de qualités, en témoignent ses buts inscrits dans le match d’exhibition. Sur le plan technique, le tournoi Al Massira, rendez-vous incontournable aussi bien pour les footballeurs marocains en herbe résidant aux Etats-Unis que pour leurs compères des autres communautés d’Amérique latine, a été d’un excellent niveau. Les douze équipes engagées ont joué à fond leur chance dans l’objectif d’atteindre les tours avancés. La compétition a été acharnée et le titre est revenu en fin de compte à l’équipe d’Ajax Miami qui a eu raison en finale de son homologue d’Ajax Philadelphie après recours à l’épreuve des tirs au but (4-3), sachant que le temps réglementaire s’était soldé sur une issue de parité de deux partout.
Hormis le volet sportif, le tournoi d’Al Massira 2010 revêtait un autre caractère, marqué par l’aspect politique. Ajax Miami n’a pas voulu être en reste, saisissant cette manifestation pour faire connaître aux invités du tournoi la cause sacrée de tout Marocain : l’intégrité territoriale du Royaume.
Il est évident pour nous tous que chaque manifestation sportive ou autre doit être dûment exploitée pour servir nos causes. Et l’intégrité territoriale en premier. Les campagnes viles et basses orchestrées dernièrement par les ennemis de notre intégrité territoriale doivent être contrecarrées non seulement par nos instances officielles, mais par nous tous. Et la communauté marocaine résidant aux Etats-Unis est bien placée pour s’investir dans cette mission. Pour ma part, je n’ai pas voulu me limiter au seul espace où se déroulait le tournoi, mais j’ai décidé de procéder autrement pour mieux faire passer le message. Nous avons jugé bon d’organiser une réception au sein d’un grand centre commercial de la ville de Stuart à une heure où affluent beaucoup de visiteurs américains de souche ou d’autres nationalités. L’hymne national a retenti et des chants patriotiques ont été scandés, et c’est la moindre des choses que l’on puisse faire pour notre cher pays.
Revenons à l’aspect sportif. En tant que pionnier du football en salle au Maroc, comment voyez-vous l’évolution de cette discipline?
A vrai dire, le niveau aurait pu être meilleur que ce qu’il est aujourd’hui. Mais faute de responsables qui assimilent bien cette discipline, il est difficile de progresser. La preuve, la Libye se veut comme leader du foot en salle en Afrique, alors que ce statut devrait revenir de droit au Maroc.
Après la cinquième édition du tournoi Al Massira, qu’en sera-t-il de la sixième?
La page de la cinquième édition étant tournée, nous allons nous pencher sur les préparatifs de la sixième. Si le tournoi 2010 a bénéficié d’une couverture médiatique, tout en étant rehaussé par la présence du chargé des affaires consulaires de l'ambassade du Maroc à Washington, Driss Kacemi, l’évènement en 2011 ne manquera pas d’être à la hauteur de nos aspirations. Nous gagnons au fil des éditions en expérience et en aura et nous allons tâcher d’exploiter ces atouts lors du prochain tournoi d’Al Massira.