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à Casablanca à l’invitation de l’Association culturelle Dante Alighieri et en
collaboration avec l’Institut italien de la culture à Rabat et le Consulat général
d’Italie à Casablanca.
Carlo Actis Dato, leader du groupe, répond aux
questions de Libé.
Libé : Vous avez ouvert votre spectacle en interprétant des artistes comme Fela Kuti et Joséphine Baker pourquoi?
Fela Kuti, dont j’apprécie le style, la danse et l’ambiance qu’il créait autour de lui, et Joséphine Baker ont beaucoup influencé ma musique. Cette dernière a su mettre en valeur, et à sa manière, la culture africaine en Europe.
L’improvisation est au cœur de votre musique. Quelles sont les raisons de ce choix ?
Il est vrai qu’on est un groupe de jazz, mais le jazz n’est pas un style de musique. C’est une philosophie, une façon de faire de la musique. C’est-à-dire, exprimer son originalité entre toutes les musiques et interpréter ce qu’on ressent et ce qu’on écoute. C’est pour cette raison que j’aime beaucoup voyager, découvrir d’autres pays et cultures pour apprendre des choses, des styles de musique.
On retrouve également dans vos concerts une dose d’humour. C’est vraiment important ?
Je ne me sens pas à l’aise dans un concert où les gens sont figés, où l’on ne peut même pas s’exprimer physiquement et où les musiciens doivent respecter certains codes vestimentaires. On a l’impression d’assister à un rite où l’on doit observer des règles.
La musique est synonyme de fête ; elle doit être vivante et faire bouger. Par contre, c’est au groupe de se lancer en premier, si l’on veut que le public suive.
L’improvisation, l’humour, la communication seraient-ils à la base du succès du groupe ?
C’est certain. A cela s’ajoute notre répertoire qui s’inspire de différentes traditions musicales, notamment africaines.
A propos de l’Afrique, vous avez dédié cette soirée à Nelson Mandela.
Nelson Mandela est un des hommes les plus importants de notre siècle qui a marqué de manière singulière notre monde.
Il y avait une belle ambiance parmi le public ce soir-là. Est-ce toujours le cas sous d’autres cieux ?
Ce n’est pas toujours gagné d’avance, notamment en Italie où les gens sont un peu trop « sérieux ». Dans ce cas, il est vraiment difficile de chauffer la salle. Par contre, on s’amuse vraiment au Maroc, en Ethiopie et au Kenya ou encore en Afrique du Sud. Tout comme dans certains pays du Nord de l’Europe, comme en Lituanie où le public est très réceptif.
En tant que compositeur du groupe, quels sont les pays qui vous ont le plus inspiré d’un point de vue musical?
Hormis l’Italie où je me suis beaucoup inspiré des musiques traditionnelles et populaires, je citerai le Maroc et la Turquie qui m’ont impressionné par ce mélange subtil entre les musiques traditionnelles locales et occidentales. Il y a aussi les Balkans où la musique entre l’Orient et l’Occident permet des improvisations des plus intéressantes.
Un mot sur le Maroc que vous avez découvert très jeune
Effectivement, je suis venu ici une douzaine de fois dont quatre ou cinq pour des spectacles et les autres fois pour découvrir le Maroc profond. J’aime ce pays ; il est très différent de tous les autres que j’ai jusqu’alors visités et regorge de lieux fantastiques à voir, outre l’accueil chaleureux des habitants.