Entame réussie de la Russie en Coupe des Confédérations

La Russie a réussi son entrée dans "sa" Coupe des Confédérations qu'elle organise, en dominant logiquement la modeste Nouvelle-Zélande (2-0), lors du match d'ouverture samedi à Saint-Pétersbourg.
Devant le président russe Vladimir Poutine et les 50.000 spectateurs du stade Krestovski tout neuf, qui n'a donc pas fait le plein pour son premier match international (68.000 places), les joueurs de Stanislav Tchertchessov n'avaient pas le droit à l'erreur.
Leurs prochains adversaires, le Portugal le 21 juin et le Mexique le 24 juin, seront d'une autre envergure que les Néo-Zélandais, qui n'ont été dangereux qu'une minute par une belle frappe de Ryan Thomas puis une tête de Tommy Smith (78e).
Mais plus que le résultat, c'est l'envie et le jeu proposés par les Russes qui rassureront les supporters de la "Sbornaïa" comme leur sélectionneur, heureux que son équipe ait "par moment développé le jeu que nous désirions".
Avec Fyodor Smolov et Dmitry Poloz, la Russie a aussi trouvé deux avant-centres dont les appels incessants et l'aisance technique ont fait mal aux "All White". Le second nommé est d'ailleurs à l'origine de l'ouverture du score russe.
Sur une récupération aux trente mètres d'Erokhin, la déviation astucieuse du petit attaquant de Rostov lançait Denis Glushakov qui effaçait le gardien avant de pousser comme il le pouvait le ballon dans le but néo-zélandais.
Dans la confusion, le but sera attribué à Michael Boxall contre son camp (31e) mais il concrétisait la domination des Russes. Après 10 minutes de jeu, ceux-ci avaient déjà vu deux occasions repoussées sur la ligne, sur une tête de Viktor Vasin qui toucha d'abord le poteau (7e) puis un beau mouvement de Dmitry Poloz (9e).
"Un but évitable", selon le sélectionneur néo-zélandais Christopher Hudson. "La première mi-temps a été décousue. On aurait voulu rester dans le match le plus longtemps possible mais on prend ce but sur une perte de balle au mauvais endroit", a-t-il déclaré en conférence de presse.
La seconde mi-temps repartait sur les mêmes bases. Par une belle tête (48e) puis une frappe enroulée à ras de terre (53e), Dmitry Poloz mettait deux fois le gardien néo-zélandais Stefan Marinovic à contribution.
Elu homme du match, Fyodor Smolov voyait enfin ses efforts récompensés quand il était à la réception d'un centre d'Alexander Samedov (69e), après une action qu'il avait lui-même initiée depuis la ligne médiane. Un score qui aurait pu être encore plus lourd sans les bonnes sorties de Stefan Marinovic, qui évolue en troisième division allemande.
Mais les Russes devront encore gommer quelques défauts, à commencer par un certain excès de facilité en défense qui pourra avoir d'autres conséquences face au Mexique ou au Portugal.
Touchée par les blessures avant la compétition (Dzyuba, Dzagoev, Zobnin), la Russie pourrait toutefois perdre un joueur de plus. Le milieu de terrain Alexander Erokhin est sorti blessé et "on n'est pas sûr de le récupérer pour le prochain match", regrettait Stanislav Tchertchessov.
Mais le coach russe, qui assure ne pas ressentir de pression -"Juste un terme médical!"-, semble avoir gagné quelques certitudes: "Les options (de remplacement) à ma disposition sont très bonnes. Et choisir qui aligner dans l'équipe, c'est un mal de tête agréable!"