-
À Sète, Mustapha Jmahri explique l’identité maritime d’El-Jadida
-
Journée culturelle bissau-guinéenne au Théâtre Mohammed V : Bonnes performances du groupe «Netos de Bandim» et de l'artiste musicien Binham Quimor
-
La diversité culturelle du Maroc célébrée au Village de la Francophonie à Paris
-
"Le plus grand mariage du monde", un spectacle célébrant les traditions marocaines le 7 décembre prochain à Casablanca
C'est à l’initiative de l'épouse du regretté, Chahira Guerrouabi, que cette association a pu voir le jour. Comme il fallait inviter amis et proches outre des artistes, des intellectuels et des officiels, il était tout à fait normal que Abdelwahab Doukkali et Latifa Raafat soient de la fête. C'était donc une soirée initiée par l'association, mais aussi en souvenir d'une certaine époque, marquée par des échanges artistiques denses entre les artistes maghrébins.
Ce dîner de gala a donc réuni des invités algériens et marocains. Une occasion pour évoquer l'âge d'or de la chanson maghrébine et ceux qui ont marqué cette époque. Abdelwahab Doukkali était parmi les chanteurs qui ont fortement imprégné les années 60, 70 et 80 de son style et de ses chansons inoubliables.
Pour honorer la mémoire de Hachmi El Guerrouabi, Chahira, son épouse, n'a rien laissé au hasard et de l'avis de tous les participants, l'organisation était digne des grands événements, avec la présence de plusieurs artistes et de trois orchestres. Tour à tour, les chanteurs ont interprété une chanson chacun puis c’était Abdelwahab Doukkali qui a repris "Lahla yzid ktar". La chanson a été tellement sollicitée qu'elle a été reprise en chœur par les invités dont Latifa Raafat qui a tenu à accompagner, elle aussi, Doukkali. Une soirée mémorable, au cours de laquelle les organisateurs ont rendu hommage à nos deux grandes vedettes qui sont aimés et suivis en Algérie.
Abdelwahab Doukkali a souvent évoqué avec fierté et respect ses différents voyages en Algérie et les relations avec le public algérien qui a toujours suivi ses nouveautés. Les chansons de Doukkali ont, en effet, bercé plusieurs générations et inspiré bien des artistes dont ceux de la scène actuelle. Latifa Raafat a, elle aussi, de bons rapports avec les organisateurs et le public algérien et, à l'instar de Doukkali, elle ne rate pas d’occasion pour les retrouver. Le maître n'oubliera jamais l'amour et l'admiration que lui vouent les Algériens d'ailleurs, à chaque fois qu'il visite ce pays, il est demandé. Cela lui rappelle ces années glorieuses où la chanson maghrébine était à son apogée.
C'est non sans amertume que le doyen des chanteurs marocains évoque cette période qui tranche avec ce qui existe actuellement. Aussi, Doukkali dit ne plus écouter la chanson d’aujourd’hui dans laquelle il ne se reconnaît plus. Cela ne l'empêche pas de travailler selon son style. C'est pour cette raison que son album composé essentiellement de chansons soufies tarde un peu à sortir. "Je suis en train d'apporter les dernières retouches car il faut que la musique soit aussi profonde que les textes", souligne-t-il.