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Maman d'un garçon de 13 ans, Chusovitina passe bien malgré elle, avec ses 37 ans, pour la mamie dans un sport où certaines nations sont soupçonnées de falsifier les passeports de leurs bouts de chou pour pouvoir les faire concourir dans les compétitions internationales en leur faisant passer la barrière des 16 ans.
L'Allemande originaire d'Ouzbékistan a remporté sa première médaille olympique avec la CEI à Barcelone en 1992, bien avant la naissance de la majorité des prétendantes actuelles aux titres suprêmes. Et reste bien accrochée au podium du saut de cheval, un agrès dont elle détient encore l'argent à tous les niveaux: olympique 2008, mondial 2011 et européen 2012.
Les JO de Londres seront ses sixièmes Jeux, le point final de sa carrière.
"Si quelqu'un m'avait dit cela à mes débuts, j'aurais éclaté de rire. Maintenant que cela se réalise, cela me fait plaisir", avance Chusovitina, qui avait rejoint l'Allemagne au début des années 2000 pour sauver son fils leucémique.
D'autres comme elle ont repoussé l'âge de la retraite. En 2006, la Britannique Elisabeth Tweddle avait ouvert la voie en étant la première championne du monde de plus de 20 ans, avec son sacre aux barres asymétriques.
A 27 ans, la triple championne du monde demeure une virtuose de la voltige, celle qui pourrait offrir à la gymnastique britannique la toute première médaille d'or olympique de son histoire.
Tempes grisonnantes
Autre vedette attendue, la Roumaine Catalina Ponor n'a plus ce physique d'adolescente des Jeux d'Athènes de 2004, où elle avait conquis trois titres. Mais après quatre ans de retraite, la déesse, qui aura 25 ans cet été, a ensorcelé de nouveau les juges qui lui ont délivré trois médailles dont deux d'or au Championnat d'Europe en mai: "Peut-être que tout le monde est surpris, mais pas moi !"
"Tout cela me manquait, la première marche du podium, l'adrénaline, les émotions, tout ce que l'on ressent quand on fait de la compétition", raconte Ponor. "Quand j'ai arrêté, ce n'était pas un problème dans ma tête, c'était parce que mon dos me faisait souffrir. Maintenant je me sens plus puissante".
L'emblématique entraîneur roumain, Octavian Belu, voit là "un bon signal adressé aux jeunes": "Il y a de la place pour les filles matures parce que les jeunes ne sont pas assez bonnes pour les déloger du podium. On le voit bien avec Oksana Chusovitina".
Si son prédécesseur Nicolae Forminte jugeait que la règle des 16 ans minimum (dans l'année) était un obstacle à la constitution d'une équipe performante, Octavian Belu mise sur le mélange bénéfique des générations : "Nous avons besoin de nos stars pour garder l'image de notre sport".
Les messieurs, eux, accusent mieux la trentaine. Tempes grisonnantes et biceps saillants, le Bulgare Jordan Jovtchev participera à ses sixièmes Jeux, six mois avant ses 40 ans. "Je ne me dis pas: quatre médailles en cinq JO c'est déjà super, faisons du tourisme à Londres. Comme chaque sportif, je vise une performance digne pour mettre fin à ma carrière le mieux possible", souligne le spécialiste des anneaux.
Même si les trentenaires restent l'exception, cette longévité reflète un changement de mentalité, selon le Français Yann Cucherat, 32 ans et quatre JO: "On sort un peu des images préconçues qu'on peut avoir de la gymnastique, d'une discipline à maturité précoce, où l'on nous presse comme des citrons pendant un cycle olympique avant de nous mettre dehors... Le fait que des gymnastes durent aussi longtemps montre bien que c'est une activité dans laquelle on peut se sentir bien et évoluer convenablement sur le long terme".